«Dominique Strauss-Kahn, directeur général du FMI, et Shoichi Nakagawa, ministre des Finances du Japon, ont signé aujourd’hui les termes de l’engagement du Japon jusqu’à 100 milliards de dollars dans le cadre d’un accord d’emprunt conçu pour provisoirement alimenter les ressources financières du Fonds», a indiqué le Fonds dans un communiqué à Washington.
L’accord a été signé à Rome en marge de la réunion des ministres des Finances et des banquiers centraux des sept pays les plus industrialisés (G7), au lendemain de l’approbation par le conseil d’administration du FMI des conditions de cet accord. Le Japon avait annoncé en novembre son intention de prêter cette somme au FMI.
D’après le Fonds, le prêt vise à «soutenir sa capacité à apporter une assistance intervenant en temps utile et efficace à la balance des paiements de ses membres». «Cet engagement est le financement supplémentaire le plus grand jamais apporté par un membre du FMI, et démontre clairement le rôle prépondérant du Japon et sa volonté renouvelée en faveur d’une approche multilatérale aux questions économiques et financières mondiales», a affirmé M. Strauss-Kahn, cité dans le communiqué. Le dirigeant s’est dit «profondément reconnaissant du soutien du gouvernement japonais».
Le Fonds a précisé que les deux partenaires s’étaient engagés sur un an, période pendant laquelle le Fonds pourra solliciter en fonction des besoins de ses Etats membres.
L’accord de prêt est renouvelable sur une période pouvant s’étaler sur cinq ans au maximum. Le taux d’intérêt est celui qui s’applique à l’unité monétaire du Fonds, les Droits de tirage spéciaux (DTS), actuellement fixé à 0,62%. «La capacité de prêt du Fonds était d’environ 143 milliards de dollars avant l’engagement du Japon. Le Fonds peut également tirer jusqu’à environ 51 milliards de dollars de ses lignes de crédit disponibles», a ajouté le FMI.
L’organisation multilatérale a souligné plusieurs fois ces dernières semaines que ses ressources disponibles et donc sa capacité à prêter aux pays membres en difficulté risquaient de s’épuiser si la crise économique perdurait.