Economie

Le marché : Du jeu de la concurrence

Les professionnels du secteur des assurances sont aujourd’hui confrontés à des pratiques qui faussent le jeu de concurrence exacerbée qu’ils se livrent. Plusieurs intervenants de la place dénoncent, notamment, les facilités de paiement des primes accordées par quelques grandes compagnies à leurs courtiers et agents directs. Bien que le recouvrement des assurances souscrites auprès des courtiers et des agents, soit réglementé par les autorités de tutelle, «personne ne respecte ces délais réglementaires préétablis », atteste un professionnel de la place.
Ces délais qui sont de trois mois pour les risques divers, un mois pour l’automobile et les maritimes, quarante-cinq jours pour l’assurance groupe (décès, incapacité, maladie, retraite), « se trouvent rallongés jusqu’à trois mois minimum», affirme un responsable d’une compagnie d’assurance.
En effet, pour pouvoir recruter de nouveaux courtiers et réaliser ainsi plus de chiffre d’affaires, plusieurs compagnies de la place accordent des délais de paiement plus longs à leurs partenaires. Elles disposent ainsi d’un avantage concurrentiel de taille leur permettant de s’accaparer des parts de marché importantes. La situation inquiète plus d’un. Ils estiment que l’assise financière des grandes compagnies leur permet aisément de faire face à ces «retards» de paiement. Contrairement, aux petites structures qui ne peuvent y faire face, puisqu’elles sont tenues de payer à temps convenu les primes de réassurance auprès des compagnies.
En l’absence d’une loi sur la concurrence spécifique au secteur et à la veille de la libéralisation totale des prix des assurances, plusieurs professionnels tentent aujourd’hui de s’accorder sur les moyens d’harmoniser leurs pratiques. Ils craignent en effet l’anarchie qui s’ensuit automatiquement après toute libéralisation.
Les tentatives initiées dans le passé par quelques professionnels ont été toutes avortées.
«La réussite d’une telle entreprise exige l’adhésion de tous », commente un responsable d’une compagnie d’assurances. Le besoin de créer une commission spéciale, regroupant des représentants des compagnies d’assurances, pour se pencher sur la question, est identifié par une grande majorité des intervenants du secteur. Toutefois, les avis sont partagés sur l’utilité même de cette entente. Certains estiment que c’est la loi du marché qui prévaut. D’autres sont convaincus qu’un marché doit être régulé pour garantir sa pérennité même.

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