Economie

Le marché : Le gage de réactivité

Une maîtrise parfaite des aspects multidimensionnels des activités bancaires est une entreprise plus qu’ardue notamment le couple risque-rentabilité. C’est de cette maîtrise que découle la connaissance du coût de l’argent, de la rentabilité des activités, des niveaux des différentes marges et des risques financiers associés aux encours et aux produits. C’est un exercice qui demande beaucoup de temps et des investissements importants tant en moyens techniques qu’en compétences humaines.
L’expérience des banques étrangères, notamment françaises, dans ces domaines de gestion stratégique des activités, conforte ce raisonnement. Après l’amorce en 1984 de la déréglementation du système bancaire français, les banques jusqu’alors opérantes au sein d’un système administré et protégé, devaient s’outiller pour faire face à la montée en force des risques bancaires. Au risque de se trouver hors marché, elles ont engagé des projets de mise en place des modèles de gestion des risques financiers. L’ALM, ou pour reprendre la terminologie française, la gestion Actif-Passif a constitué la réponse-miracle aux différents problèmes de gestion rencontrés. De grandes institutions françaises ont fait appel aux services des établissements bancaires américains, pionniers dans ces disciplines, pour les assister dans leurs démarches. Suivant les cas, elles ont passé plus d’une quinzaine d’années avant de disposer des premiers modèles de gestion de risques financiers opérationnels. En effet, la complexité de cette démarche résidait dans le fait qu’elle prend en compte les spécificités de chaque établissement pour en garantir la réussite. Il n’existe guère un modèle-type pouvant être mis en place.
La littérature financière dédiée aux modèles de pilotage stratégique des activités bancaires, aux méthodes de mesure de volume, de marge et de valeur est abondante. Mais, dans le cas des établissements marocains, la mise en place de ces outils utiles et nécessaires à une gestion dynamique des activités bute essentiellement sur l’état de leurs systèmes d’information. Au début des années 80, le souci des banques s’engageant dans un processus d’informatisation des flux d’informations était orienté principalement vers la comptabilité.
La préoccupation de disposer d’indicateurs de gestion ou d’informations sous une forme matricielle pour se permettre tous les rapprochements possibles a été écarté.
Les banques marocaines rencontrent des difficultés énormes dans la mise en place de modèles internes de gestion des risques. La maîtrise de ces variables constitue le seul gage de réactivité face à la concurrence exacerbée qui s’annonce !

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