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Le Maroc 4ème contributeur de la croissance en Afrique du Nord

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La bonne moisson agricole 2017 a permis à l’économie marocaine de se reprendre après un essoufflement observé en 2016. La croissance économique est ainsi passée de 1,2% en 2016 à 4,1% en 2017.

Le Maroc consolide son positionnement en Afrique du Nord. Le Royaume a vu sa contribution à la croissance du PIB régional se renforcer en 2017. Elle se serait consolidée de plus de 7 points représentant ainsi une part de 11,9% contre 4,7% en 2016. Un constat fait par la Banque africaine de développement dans son rapport sur les perspectives économiques en Afrique du Nord. Une radioscopie qui dresse le bilan des actions engagées au niveau des cinq pays que cette zone couvre, en l’occurrence le Maroc, l’Algérie, la Tunisie, la Libye et la Mauritanie.

Par pays, le Maroc arrive au 4ème rang des contributeurs à la croissance régionale. Il est nettement devancé par l’Egypte qui occupe la première place suite à l’ampleur de son économie et son niveau de croissance relativement élevé. Ce positionnement augure de bonnes perspectives pour l’Egypte qui, selon la BAD, devrait constituer le moteur des performances de la région durant l’année 2018, soit une prévision de croissance de 4,8%. Bien qu’elle ait affiché une contribution en baisse en 2017, l’Algérie a gardé sa troisième place en tant que principal contributeur à la croissance régionale basculant de 28 à 13,4%. «Cette réduction de la part algérienne s’explique notamment par un ralentissement de la croissance, qui est passée de 3,3% en 2016 à 2,5% en 2017», explique la Banque africaine. Pour revenir au cas du Maroc, la BAD attribue ce redressement aux bons résultats de la production agricole et à la hausse de la productivité attribuables au Plan Maroc Vert. «Le ministère de l’agriculture a annoncé en septembre 2017 une production céréalière de 96 millions de quintaux grâce à la hausse substantielle de la productivité agricole, trois fois supérieure au niveau de 2016, qui a accru de 16,1% la valeur ajoutée du secteur agricole, contre une hausse de 3,1% pour le reste de l’économie, portée principalement par le secteur des services», peut-on lire du rapport.  En effet, l’agriculture est un catalyseur de croissance au Royaume. La performance agricole contribue massivement au développement économique du pays. Et pour preuve, la bonne moisson 2017 a permis à l’économie marocaine de se reprendre après un essoufflement observé en 2016. La croissance économique est ainsi passée de 1,2% en 2016 à 4,1% en 2017.

Selon la Banque africaine de développement, «le rôle de l’agriculture dans l’économie et la société de la région est bien plus important que ne le révèle simplement sa contribution au PIB, qui varie de 2% en Libye à 15% en Égypte et au Maroc». En effet, le secteur contribue massivement à l’emploi.

Au Maroc, près de 40% de la main-d’œuvre exerce dans l’agriculture. Le secteur dessert également en grande partie les petits agriculteurs. Au  niveau national tout comme les autres pays nord-africains, un grand nombre d’exploitations familiales côtoie des exploitations plus grandes et plus modernes. «Au Maroc, les grandes exploitations modernes rapportent environ neuf fois plus que les exploitations familiales», souligne la Banque africaine de développement précisant que près de 10% de la population pratique l’agriculture familiale au Maroc. En parallèle à l’agriculture, la BAD s’est arrêtée sur les principaux chantiers de la transformation structurelle engagée par le Maroc.

Citons à titre d’exemple la politique du Maroc à attirer les investissements directs étrangers. «La stabilité politique, l’emplacement stratégique et les bonnes infrastructures du Maroc, y compris le port Tanger Med, situé à moins de 15 km de l’Europe et relié par le rail et par la route à des zones franches et à des parcs industriels, ont joué un rôle déterminant pour attirer des IDE considérables ces dernières années», indique la Banque africaine de développement. La BAD passe en revue les principales implantations qu’a connues le Maroc ces dernières années.

Citons en premier l’inauguration de l’usine automobile Renault à Melloussa en 2012 portant sur un montant de 1,5 milliard de dollars.  Un projet pilote qui a drainé d’importantes, implantations en l’occurrence celle de Peugeot Citroën qui ouvrirait une usine à Kénitra en 2019 à vocation d’exporter vers  les marchés africains. Le Maroc s’érige également comme étant une plate-forme de fabrication majeure pour l’industrie aérospatiale ayant réussi durant cette dernière décennie à séduire des Groupes de taille tels que  Boeing, Bombardier, Daher, Safran et Thales.

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