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Le Maroc améliore son ouverture économique

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Legatum Institute décortique les avancées du Royaume durant ces dernières décennies

Le Maroc est bien placé pour jouer un rôle de premier plan pour une plus grande ouverture économique au Maghreb. Une déduction faite par Legatum Institute dans son étude du cas «Maroc» établie sur la base de son index global de l’ouverture économique. Cette analyse qui intervient dans ce contexte pandémique vise à orienter les décideurs vers les implications plus larges de la politique microéconomique en mettant l’accent sur la relation entre la productivité et l’ouverture économique. Cette étude retrace également le progrès atteint par le Maroc sur le plan social et économique au cours des dernières décennies.

On note, ainsi, une augmentation de 70% du revenu par habitant et la baisse de 40% des taux de pauvreté au cours des 10 dernières années. Le Maroc a, en effet, franchi un énorme pas durant ces dernières décennies. Les réformes engagées ont permis au pays de renforcer son rayonnement sur l’échiquier international. Un positionnement à préserver davantage notamment en cette conjoncture particulière. Ceci passe par l’identification d’un modèle, qui selon Legatum Institute, permettra aux moteurs nationaux de la croissance économique de prospérer. «Nous nous montrons optimistes pour plusieurs raisons. Les importants accords commerciaux du Maroc, sa stabilité politique et l’amélioration de ses infrastructures constituent une base solide.

Le gouvernement continue d’identifier une série de réformes économiques et juridiques qui mèneront à des améliorations, et nous nous attendons à ce que la Commission pour le nouveau modèle de développement donne un élan pour le développement ultérieur», estime Stephen Brien, directeur des politiques à Legatum Institute. L’institut ambitionne, dans ce sens, que le Maroc soit en mesure de jeter les bases d’une plus grande ouverture économique dans les années à venir. Rappelons que l’analyse de l’ouverture économique du Maroc vise également à identifier des pistes de travail qui permettront aux décideurs de capitaliser sur les opportunités et neutraliser les contraintes à venir.

Le Maroc 72ème au niveau mondial
Le Maroc ne cesse d’améliorer son positionnement dans l’indice d’ouverture économique. Il se positionne, actuellement, au 72ème rang au niveau mondial et 9ème dans la région MENA. Depuis son introduction dans ce classement, le Royaume a atteint une performance notable. Une évolution clairement soulignée par Legatum Institute dans son étude de cas. L’analyse établie s’articule autour de quatre piliers. «Au cours des 10 dernières années, l’ouverture économique du Maroc s’est améliorée, gagnant cinq places dans le classement mondial. Toutefois, ce taux d’amélioration a été inégal, avec des progrès significatifs sur l’environnement d’investissement, les conditions des entreprises dans le pays et certains éléments de l’accès aux marchés et à l’infrastructure», apprend-on de Legatum Institute qui observe en parallèle une grave détérioration de l’état de la gouvernance.

S’agissant de l’accès au marché et à l’infrastructure, le Maroc occupe la 64ème place, gagnant ainsi 4 rangs au cours de la dernière décennie. Pour ce qui est de l’environnement des investissements, le Royaume a avancé de 13 places durant ces dix dernières années pour occuper le 68ème rang, et ce grâce aux importantes réformes engagées dont le renforcement de l’écosystème financier. De même, le Maroc a redressé son classement dans la catégorie «conditions des entreprises». Il arrive dans ce sens 70ème au niveau mondial grimpant ainsi de 23 places. Toutefois, des efforts sont à consentir en termes de gouvernance. Le Maroc a reculé de 16 places durant cette dernière décennie pour revenir à la 98ème place.

Les quatre défis à relever
Malgré les avancées atteintes durant cette dernière décennie, Legatum Institute estime que plusieurs défis structurels sont à surmonter par le Maroc. Il a identifié dans ce sens quatre contraintes, et ce sur la base de son analyse des quatre piliers susmentionnés. L’investissement dans les infrastructures ressort en priorité. Selon Legatum Institute, le Royaume pourrait continuer à investir à ce niveau en mettant particulièrement l’accent sur les ressources en eau et les infrastructures à large bande. Le deuxième défi consiste à accroitre la croissance et le dynamisme de l’économie en renforçant progressivement le rôle du privé dans les secteurs clés. La troisième contrainte concerne le marché du travail.

D’après Legatum Institute, il devrait être assoupli pour répondre aux niveaux élevés d’informalité et les compétences mieux adaptées aux emplois disponibles. Par ailleurs, Legatum Institute estime qu’en renforçant sa gouvernance, le Maroc pourrait soutenir une croissance et un élargissement de l’activité économique dans tout le pays.

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