Economie

Le Maroc au Salon de l’invention

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La 33ème édition du Salon international des Inventions, des techniques et produits nouveaux a ouvert ses portes au publics depuis mercredi dernier. Organisée sous l’égide de la Présidence de la Confédération suisse, de l’Etat et de la ville de Genève, cette manifestation est de loin le plus représentative des Salons de l’invention et de l’innovation dans le monde. En effet, pas moins de 1000 innovations y seront présentées par quelque 700 exposants issus de 42 pays. Tels sont les chiffres éloquents avancés par les organisateurs, qui présentent aussi ce Salon comme une plate-forme de choix permettant aux exposants de rencontrer et de négocier avec des investisseurs venus des quatre coins de la planète. Et de rappeler, à cet effet, que l’an dernier, le montant global des affaires traitées à Genève ou directement suite au Salon, s’est élevé à plus de 30 millions de dollars.
Au-delà d’être un rendez-vous idéal entre inventeurs, investisseurs, industriels et agents commerciaux, ce salon est aussi un endroit où le public est invité à découvrir une multitude de gadgets et d’innovations qui lui faciliteront la vie dans les années à venir, ou simplement constitueront de nouveaux loisirs. Cependant, il faut savoir qu’une part importante de visiteurs est constituée de professionnels qui viennent à Genève pour conclure d’excellentes affaires, acheter des licences ou chercher le (bon) produit à diffuser. Mais, hormis l’intérêt de trouver des partenaires, tous les exposants profitent de ce salon pour trouver la juste valorisation de leurs inventions qui seront jugées par un Jury international. Les meilleures d’entre elles seront couronnées par l’attribution de 39 prix spéciaux, et surtout du très convoité «Grand Prix du Salon».
On retiendra aussi que, cette année, Genève enregistre une forte participation des pays d’Asie et en particulier l’Iran, présent pour la première fois avec une forte délégation. Le Maroc y sera représenté par Majid Elbouazzaoui, qui prétend détenir une solution plus rudimentaire que l’UMTS pour faire de la visiophonie mobile. Notre jeune inventeur a dressé un stand dans un très petit espace (4 m2) comparé à la surface totale du salon (plus de 8000 m2). Et pour cause, «je n’ai pas trouvé de sponsors marocains, mais je me bat avec des moyens limités et avec le soutien des étrangers… », nous dit M. Elbouazzaoui dans un communiqué. Peu importe la taille, Majid estime que le plus important est d’«avoir un stand bien placé dans le salon», pour « attirer les visiteurs potentiels et la presse étrangère sur son stand et leur parler de son invention».
Pour cela, point de complications : une affiche murale significative et attractive, ainsi qu’une présentation par ordinateur. «Il n’y a pas mieux que nos bonnes traditions marocaines : une présentation de 5 minutes avec des photos de téléphones mobiles munis d’un écran qui montre deux personnes en train de parler en visiophonie», dit-il. Et d’ajouter : «ce qui est inhabituel pour un Européen, c’est de voir que ces personnes qui sont en train de faire de la visiophonie sont des gens ordinaires (la jeune femme rurale habillée de manière traditionnelle marocaine et l’homme marocain qui porte le «tarbouch» rouge traditionnel…). En effet, l’idée est de montrer que grâce à cette invention, la visiophonie sera accessible à tout le monde, même aux plus ordinaires d’entre nous». Peut-être que ce jeune marocain aura des chances pour avoir du succès dans cet événement et voir de lointains horizons s’ouvrir à lui. Dans une telle éventualité, on ne s’étonnera pas alors de voir Majid Elbouazzaoui, faire partie de ceux à qui l’on pense, lorsqu’on parle de «fuite de cerveaux».

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