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Le Maroc discute une nouvelle facilité avec le FMI

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Le Maroc a assuré de son éligibilité à une autre ligne de liquidité chez le Fonds monétaire international

Les responsables comptaient renouveler un accord de précaution bien avant le déclenchement de la pandémie Covid-19 qui a contraint le pays à retirer les fonds disponibles dans le cadre
de la LPL.

A peine les trois milliards de dollars de la LPL (ligne de précaution et de liquidité) tirés que les responsables marocains pensent déjà à la suite. Une suite qui devrait avoir lieu dès les prochains mois avec de nouvelles négociations entre le Royaume et le FMI (Fonds monétaire international). Il faut dire que les responsables comptaient renouveler un accord de précaution bien avant le déclenchement de la pandémie Covid-19 qui a contraint le pays à retirer les fonds disponibles dans le cadre de la LPL.

Et pour cause. Cette dernière arrivait à échéance à la fin de l’année en cours et le pays comptait trouver un nouvel accord avec l’institution de Bretton Woods puisque les accords sont utilisés notamment pour préserver la notation souveraine du pays mais également pour négocier des emprunts avec de meilleures conditions en cas d’une sortie à l’international. D’ailleurs, tous les observateurs suivent de près la prochaine étape pour le Maroc avec le FMI y compris les agences de notation internationales.

Fitch Rating s’attend ainsi à ce que le gouvernement cherche un nouvel accord de précaution avec le FMI dans les prochains mois. Il faut dire que la première étape pour les responsables a été de garantir un accès sans difficulté à ce prochain accord. Dans ce sens, la partie marocaine a reçu la garantie de rester éligible à la signature d’un accord en dépit de la décision du tirage de la totalité des trois milliards de dollars US prévus dans le cadre de la LPL signée avec le FMI il y a deux ans. Reste à connaître la nature du nouvel accord. Les responsables marocains n’ont jamais caché qu’ils penchaient plus vers une ligne de crédit modulable. Si le pays a dû se contenter la dernière fois d’un simple renouvellement de la LPL pour la quatrième fois consécutive, rien n’empêche la partie marocaine de faire une nouvelle tentative.

Il faut dire que l’obtention d’une ligne de précaution et de liquidité aura à coup sûr un fort impact sur l’Investment Grade du pays sans oublier les sorties sur le marché international. Cependant, les prochains mois seront déterminants pour le Royaume dans ce sens. Et pour cause. L’impact du Covid-19 sur l’économie du pays est scruté de l’intérieur comme de l’étranger. Aussi, l’utilisation des crédits de la LPL et surtout leurs remboursements revêtent une importance capitale. En effet, des détails des conditions passées entre les deux parties avant le tirage de la ligne de précaution et de liquidité ont filtré. Dans ce sens, le Maroc pourra rembourser par anticipation les crédits octroyés par le FMI. Une telle éventualité pèsera à coup sûr en faveur du Royaume dans les prochaines négociations attendues entre les deux parties.

Deal

Une Ligne de crédit modulable (LCM) pourrait être au centre d’un deal entre le Maroc et le FMI. Il s’agit en effet d’un mécanisme financier caractérisé par sa souplesse permettant notamment de faire des tirages sur la ligne de crédit à tout moment pendant une période déterminée. C’est l’un des dispositifs mis en place par le FMI afin de répondre aux besoins spécifiques de chaque pays selon des conditions bien déterminées bien évidemment. Il faut dire que la LCM offre plus d’avantages en comparaison à la LPL.

Dans ce sens, les pays admissibles peuvent accéder immédiatement à un montant élevé de ressources du FMI sans conditionnalité continue alors que les conditions dans le cadre d’une LPL sont différentes. Par ailleurs, la LCM fonctionne selon le schéma d’une ligne de crédit renouvelable qui peut être ouverte pour un ou deux ans avec réexamen des conditions d’admissibilité à la fin de la première année. Il faut préciser cependant que les pays ayant déjà été déclarés admissibles à ce dispositif par le FMI sont plutôt rares tout en disposant d’économie assez solide comme la Pologne et le Mexique.

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LPL

Le Royaume a procédé en date du 7 avril à un tirage sur la LPL pour un montant équivalent à près de 3 milliards de dollars, remboursable sur une période de 5 ans avec une période de grâce de 3 ans. Une décision qui s’inscrit dans le cadre de la politique de réponse proactive du Maroc à la crise de la pandémie Covid-19. Le tirage sur cette ligne a été mis à la disposition de Bank Al-Maghrib.

Concrètement, les fonds seront affectés essentiellement au financement de la balance des paiements et n’impacteront pas la dette publique, ce qui constitue une première dans les transactions financières avec le FMI. Cette décision est venue dans le cadre des mesures prises par le Comité de veille économique (CVE) et aux efforts en matière de mobilisation des financements extérieurs. Le but est notamment de maintenir les réserves de change à un niveau confortable afin de consolider la confiance des investisseurs étrangers et les partenaires multilatéraux et bilatéraux dans l’économie nationale.

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