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Le Maroc engagé dans l’application du Nouvel agenda urbain

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Le ministère de l’urbanisme et l’ONU-Habitat évaluent les avancées dans un premier rapport

Métropolisation, résilience des territoires, vulnérabilité des ressources naturelles au changement climatique, inclusion des territoires urbains, disparités territoriales, crise sanitaire… Autant de défis à relever durant les prochaines années. Malgré les avancées réalisées dans le cadre du Nouvel agenda urbain (NAU), le Maroc est conscient de la nécessité de maintenir une mobilisation de toutes les parties prenantes pour améliorer et accélérer les réformes et actions visant notamment l’atteinte de l’Objectif de développement durable 11 (ODD11) qui appelle à faire en sorte que les villes et les établissements humains soient ouverts à tous, sûrs, résilients et durables. C’est dans ce sens qu’a été élaboré le premier rapport national quadriennal relatif à la mise en œuvre du NAU par le Maroc. Ce document établi par le ministère de l’aménagement du territoire national, de l’urbanisme, de l’habitat et de la politique de la ville selon les directives de l’ONU-Habitat en la matière, relate l’avancement de la mise en œuvre de ce Nouvel agenda urbain.

Ériger les villes en pôles de développement

Dévoilé récemment, le rapport national sur la mise en œuvre du Nouvel agenda urbain couvre la période 2016-2020 sachant que le Maroc produira son deuxième rapport quadriennal (2021-2024) début 2025. Ce document exhaustif de 137 pages passe au crible les engagements du Royaume en faveur du développement urbain durable, le cadre d’appui à la gouvernance urbaine, la planification du développement urbain, les moyens de sa mise en application, ainsi que le processus de suivi et d’évaluation. En termes de chiffres, les villes représentent 2% de la surface totale du territoire national. Elles génèrent 75% du PIB et captent 70% des investissements. Au total, le Maroc compte 366 villes (13 grandes villes, 61 villes intermédiaires et 292 petites villes). Durant les prochaines années, le taux d’urbanisation continuera de grimper. Il atteindra 65,3% en 2024 et 69,2% en 2034. Pour accompagner la dynamique urbaine que connaît le Maroc, un Schéma national d’armature urbaine (SNAU) a été conçu permettant d’asseoir une vision de développement urbain à l’horizon 2050.

Cette approche est «susceptible d’ériger des villes marocaines en pôles réels de développement, de compétitivité, d’attractivité et d’espaces d’innovation et d’assurer la structuration et l’encadrement des territoires», relève la même source. Pour ce qui est du logement, on notera que 274.978 unités sociales ont été réalisées entre 2016 et 2020 et plus de 704.000 logements ont fait l’objet de conventions signées avec le secteur privé. «Ceci a donné une forte dynamique à la production impactant positivement l’investissement en immobilier», argumentent les auteurs de ce rapport précisant que suite à l’achèvement du programme du logement social à 250.000 dirhams à fin 2020, et qui a coïncidé avec la crise sanitaire de Covid-19, l’État a mis en place des mesures d’urgence visant la dynamisation de la demande à travers, notamment, des incitations fiscales pour l’allégement des charges et des coûts au profit des bénéficiaires. Et de préciser : «L’État mise également sur un plan de relance du secteur de l’habitat et compte mettre en place une nouvelle vision mettant en exergue l’accès au logement pour tous». Il faut dire que les villes sont les principaux moteurs de la croissance, et par conséquent un puissant levier de création de richesse et d’emploi.

Mécanismes de financement

Selon les auteurs de ce document, promouvoir une économie urbaine inclusive assurant une prospérité pour tous est un devoir de l’État et des collectivités territoriales. Ainsi, ce défi interpelle à plusieurs niveaux et exige des actions touchant le capital humain, les dispositifs juridique et financier, et l’environnement de l’entrepreneuriat en général. Au niveau de la mobilisation financière, ce rapport évoque entre autres les deux fonds cités par la Constitution dans son article 142 qui stipule : «Il est créé, pour une période déterminée, au profit des régions, un Fonds de mise à niveau sociale destiné à la résorption des déficits en matière de développement humain, d’infrastructures et d’équipements. Il est créé, en outre, un Fonds de solidarité interrégionale visant une répartition équitable des ressources, en vue de réduire les disparités entre les régions». Ces deux fonds s’ajoutent à d’autres mécanismes permettant à l’Etat de financer les collectivités territoriales. «Sans pour autant l’existence d’une ligne budgétaire dédiée explicitement à la mise en œuvre du NAU, il est à signaler que chaque collectivité et chaque ministère disposent de plusieurs rubriques budgétaires permettant de financer les engagements du NAU», explique le rapport.

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