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Le Maroc renouerait avec la croissance, selon le HCP : Le PIB grimperait de 4,6% en 2021

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Le HCP a bâti ses prévisions sur un scénario d’une production céréalière moyenne de 75 millions de quintaux au titre de la campagne agricole 2020-2021.

L’année 2021 s’ouvrira sur des perspectives favorables. Le Maroc devrait en effet sortir de la récession et récupérer partiellement son économie nationale. C’est ce qu’estime le Haut-Commissariat au Plan dans sa publication relative au budget prévisionnel de l’année 2021. L’exercice actuel devrait profiter d’une reprise attendue de la demande en liaison avec l’amélioration de l’économie internationale et ce suite aux avancées réalisées dans les campagnes de vaccination, favorisant ainsi l’ouverture des frontières internationales et entraînant un regain de confiance des ménages et des investisseurs. Le HCP a bâti ses prévisions sur un scénario d’une production céréalière moyenne de 75 millions de quintaux au titre de la campagne agricole 2020-2021.

Les prévisions dépendent par ailleurs de la dynamique des activités non agricoles qui, selon le HCP, pourraient connaître un plus grand souci de consolidation des entreprises par les politiques publiques. «Dans ces conditions économiques entourées d’incertitudes liées à la pandémie, et tenant compte d’une évolution de 4,7% prévue des impôts et taxes sur produits nets de subventions, le Produit intérieur brut (PIB) devrait enregistrer une croissance de l’ordre de 4,6% en 2021 après une récession de 7% en 2020», relève-t-on du HCP. Et d’ajouter qu’«en valeur, le PIB devrait enregistrer une progression de 5,8%. Une évolution qui fait ressortir une légère hausse de l’inflation, mesurée par l’indice implicite du PIB, de 1,1% au lieu de -0,1% en 2020». Le HCP anticipe par ailleurs une légère baisse du taux de chômage qui reviendrait à 11,1% en 2021 contre 12,8% en 2020. Les prévisions par secteur font ressortir une hausse de 11% de la valeur ajoutée du secteur primaire contre un repli de 7,1% en 2020. Quant aux activités du secteur secondaire, un regain de dynamisme est attendu en 2021. A cet effet, la valeur ajoutée passerait de 6,3% en 2020 à une hausse de 4,1% en 2021. «Les industries de transformation devraient profiter de la reprise des industries alimentaires et du textile et habillement suite au raffermissement attendu de la demande européenne», estime le HCP.

Pour leur part, les activités des industries mécaniques, métallurgiques et électriques devraient afficher une timide reprise freinée par les contre-performances persistantes des secteurs de l’automobile et de l’aéronautique au niveau mondial. De son côté, le secteur minier, tirant profit de la bonne tenue de la demande mondiale et du renforcement de la production du phosphate et ses dérivés, permettrait au secteur minier de maintenir ses bonnes performances. La croissance prévue pour l’exercice 2021 est estimée à 3,2%. Le BTP devrait également afficher un redressement pour atteindre une croissance de 5,1% en 2021 après un repli de 9,8% en 2020.

«Ce rythme de croissance devrait être attribuable au dynamisme de l’activité des travaux d’infrastructure favorisée par la hausse de l’investissement public», explique le HCP dans sa publication. La branche du bâtiment devrait, pour sa part, être tirée par une reprise de la demande et favorisée par la politique publique mise en œuvre en 2020, et la nouvelle politique axée sur la digitalisation et une gestion intelligente et inclusive des espaces urbains, afin d’apporter des solutions aux défis soulevés par la crise de Covid-19. Le HCP anticipe par ailleurs des perspectives positives pour le secteur tertiaire. Il devrait en effet afficher une légère amélioration de son rythme de croissance de 3,4% contre une rétraction de 6,8% en 2020.

Un dynamisme tiré par la reprise lente et graduelle des activités des services marchands, notamment le transport et le commerce. En revanche, le décollage de l’activité touristique tardera à se faire. Son redémarrage est tributaire de l’application des dispositions du plan de relance mis en œuvre dans le cadre d’un contrat programme (2020-2022), visant le soutien financier, l’encadrement et l’appui des entreprises touristiques.

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Quelques prévisions clés

Un relatif redressement de la demande intérieure est anticipé pour l’exercice 2021. Se référant au HCP, la demande intérieure devrait enregistrer un accroissement de 5% après son recul de 6,7% en 2020, avec une contribution positive de 5,4 points à la croissance économique au lieu d’une contribution négative de 7,3 points en 2020.

Les prévisions tablent également sur une légère atténuation du déficit budgétaire et sur le maintien d’un taux élevé d’endettement en 2021. «En tenant compte des dépenses d’investissements qui représenteraient 6% du PIB en 2021, le déficit budgétaire devrait connaître un allègement de près d’un point pour atteindre 6,4% du PIB, après 7,4% estimé pour l’année 2020», relève-t-on du HCP. Tenant compte de l’amélioration attendue de l’activité économique et des différentes composantes de la demande, l’année 2021 devrait être marquée par un retour progressif des recettes fiscales.

Pour ce qui est de la dette du Trésor, sa part devrait connaître une hausse de près de 0,6% du PIB pour atteindre 78,3% au lieu de 77,7 % en 2020 et 64,9% en 2019. «Tenant compte de la dette extérieure garantie, le taux d’endettement public global devrait se situer à 95,6% du PIB après 94,6% en 2020», précise le HCP qui table par ailleurs sur un niveau satisfaisant des avoirs en devises et accentuation des besoins de liquidité bancaire. A cet égard, le marché monétaire serait marqué par la poursuite des tensions sur les besoins de liquidité bancaire en 2021, qui devraient s’accentuer à près de 85,2 milliards DH, après 65,3 milliards DH en 2020.

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