Le Maroc séduit les PME suisses

A l’initiative de la Chambre de commerce suisse au Maroc (CCSM) et de la SOFI (Swiss Organisation for facilitating investments) s’est tenu vendredi 20 mai un forum réunissant responsables suisses et marocains sur les opportunités d’investissement au Maroc. Intitulé « Le Maroc, opportunités pour les PME suisses », ce forum se voulait un moyen de « faire connaître aux entrepreneurs suisses les possibilités offertes par le Maroc » et de « provoquer des contacts personnels et directs » entre entrepreneurs des deux pays. Et ils étaient nombreux ce jour-là à y participer. Côté marocain, il s’agissait essentiellement des représentants du ministère de l’Economie et de la CGEM.
Les exposés de ces derniers ont mis en exergue les avancées réalisées au Maroc en vue d’encourager l’investissement. Arrivent en tête de liste toutes les mesures instaurant une plus grande libéralisation commerciale, le désengagement de l’Etat notamment à travers plusieurs opérations de privatisations, la loi sur la protection de la propriété intellectuelle, la mise en place de tribunaux chargés de trancher des litiges commerciaux ainsi que le nouveau Code du travail.
L’action de ce forum, visant essentiellement les PME helvétiques s’explique par une volonté de s’ouvrir sur un plus grand nombre d’entreprises suisses puisqu’actuellement, l’investissement helvétique au Maroc demeure limité à de grandes sociétés œuvrant en particulier dans le domaine pharmaceutique.
L’approche a donc pour objectif d’offrir le maximum d’opportunités à ces PME qui sont plus adaptées au tissu économique national. «Cela est d’autant plus possible que l’économie marocaine, de par sa taille, est surtout marquée par des PME, bien que l’on trouve de plus en plus de grandes sociétés en partie avec des participations étrangères», a affirmé Mohamed Guedira, ambassadeur du Maroc en Suisse dans des propos relayés par l’agence MAP. Les PME étrangères voulant s’installer au Maroc bénéficieront ainsi d’une main- d’œuvre de plus en plus qualifiée et d’une grande souplesse dans la production et dans l’aptitude à apporter une réponse rapide aux contraintes du marché. Pour sa part, l’économie marocaine trouverait son compte dans la capacité de ces PME à être un vecteur approprié pour le transfert de savoir-faire et la possibilité qu’offrent ces entreprises d’irriguer tout le pays et de couvrir un plus grand éventail de secteurs de production, analyse le diplomate. Les exposés qui ont suivi ont tous insisté sur l’importance de développer ce genre de coopération en vue d’ouvrir l’économie marocaine sur un grand nombre d’investisseurs étrangers, qu’il s’agisse de petites ou de grandes entreprises.
Un souhait partagé par l’ambassadeur marocain à Berne. « Nos échanges pourraient se développer davantage et se diversifier, et c’est le but poursuivi par la signature de l’accord de libre-échange avec l’AELE (Association européenne de libre-échange) et qui nous confère certaines préférences tarifaires », estime le diplomate.