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Le parc archéologique de Sidi Abderrahmane livré en début 2017

© D.R

Le site offrira des opportunités uniques au monde qui permettront l’observation et l’étude de l’ère du quaternaire, ainsi que d’autres époques géologiques.

Les travaux de construction du parc archéologique de Casablanca s’achèveront bientôt. Ayant dépassé 90% d’état d’avancement, le site sera livré et accessible au grand public à partir du début de 2017.

Lancé en août 2014, le projet de construction du site archéologique devait être achevé au plus tard en août 2016. «Si la livraison a pris plus de temps que prévu, c’est à cause du retard que nous avons rencontré pour le relogement des habitants des bidonvilles de la région», apprend-on d’Abdellah El Alaoui, directeur du patrimoine, contacté par ALM.

«Le projet est actuellement en phase de réception définitive. La salle d’exposition est prête, une autre salle appelée «le prologue» est construite et équipée, les ateliers également. Nous sommes en train d’essayer les lots de matériel technique. Toute la construction est achevée et il ne reste plus que la livraison définitive», apprend-on de Oualid Ismail Saad, conservateur régional du patrimoine culturel de la région du Grand Casablanca. Selon la même source, le reste à faire dépend actuellement de la livraison du projet par l’entreprise qui construit à Casa Aménagement, maître d’ouvrage du projet. Ensuite la livraison s’effectuera entre Casa Aménagement et le ministère de la culture qui dirigera le site. Bien que la date officielle d’ouverture reste encore inconnue par les responsables, ceux-ci continuent à prévoir que le site sera opérationnel dès les premières semaines de l’année 2017.

Une richesse patrimoniale encore enfouie

Le site archéologique de Sidi Abderrahmane permettra aux visiteurs de découvrir un patrimoine encore méconnu par les Marocains.

Malgré l’aspect scientifique de la construction, la dimension ludique relève du fait qu’il représente l’un des Centres d’interprétation du patrimoine (CIP) au Maroc. Le choix de l’emplacement du projet n’est pas fortuit. «Le parc de Sidi Abderrahmane est classé patrimoine national grâce à son potentiel archéologique et géologique par lequel se caractérise la plaque sur laquelle il est formé. Il est même réputé par les scientifiques du monde en tant que paradis terrestre des géologues et archéologues quaternaristes», apprend-on du conservateur régional du patrimoine culturel de la région du Grand Casablanca. Et de poursuivre: «Il conserve une image exhaustive des formations marines littorales intercalées avec des niveaux continentaux. Et la chance veut que ceci soit visible et accessible depuis le site de Sidi Abderrahmane, à Casablanca». Le site offrira ainsi des opportunités uniques au monde qui permettront l’observation et l’étude de l’ère du quaternaire, ainsi que d’autres époques géologiques. «Pour ce genre de projet, les travaux de construction exigent une technicité particulière, et les délais sont toujours imprévisibles», explique Oualid Ismail Saad. En termes d’organisation, le ministère de la culture a déjà tout prévu. Le visiteur sera accompagné depuis l’achat du ticket jusqu’à la sortie, et sera assisté durant tout le parcours. Les ateliers interactifs  permettent de rapprocher le citoyen des éléments naturels car, avant d’être un espace archéologique scientifique c’est d’abord un moyen aux responsables de vulgariser la richesse dont regorge ce site historique. Quant à l’accessibilité, une étude a été faite pour que le prix d’entrée soit à la portée de toutes les catégories sociales. Le tarif serait donc adapté selon l’âge, le jour de la visite et aussi dans quel cadre elle s’inscrit.

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Itinéraire du parc

Le parc archéologique Sidi Abderrahmane comportera un parcours de 1.200 m. Sous forme d’allée, ce parcours est dédié à la découverte et à l’apprentissage mettant en scène les points culminants du site, à savoir «le Cap Chatelier», «la Grande Falaise» et «la Grotte des Ours». Un deuxième parcours prévu pour le retour sera dédié à l’animation. Ce dernier comprend cinq ateliers au total : l’initiation à la fouille archéologique; la taille des outils préhistoriques; l’atelier du feu; l’atelier de chasse ; et l’atelier de sculptures et empreintes des animaux. Enfin, un centre d’interprétation d’une superficie de 900m² rassemblera l’administration, une salle d’exposition permanente, un hall d’accueil avec une boutique, un espace multimédia, sans oublier le laboratoire et archives pour la documentation.

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Maryem Laftouty

(journaliste stagiaire)

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