«Seule l’entreprise -publique ou privée – peut contribuer à assurer des revenus stables et à alimenter le budget global de l’Etat ». C’est en ces termes que le vice-président de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), M. Ahmed Benkirane, a ouvert les débats relatifs au thème «Les opérateurs face à l’investissement : quelle visibilité ? », discuté lors de la manifestation organisée par le CMC. Dans la même lancée, il a rappelé que l’entrepreneur marocain fait face à d’énormes difficultés, tant avec l’administration, les partenaires sociaux que la justice. Ces relations, qu’il a qualifiées « de tendues », bloquent la bonne marche des investissements au Maroc. En effet, une administration lourde et complexe, des centrales syndicales qui privilégient beaucoup plus l’affrontement au dialogue et une justice « archaïque ». Afin de pallier cette situation, il devient nécessaire d’adopter une stratégie économique et sociale claire, cohérente et surtout réaliste. Objectif : gagner la confiance des investisseurs s’avère d’une grande importante. Toutefois, M. Benkirane n’a pas manqué de citer les quelques initiatives positives prises par le gouvernement, comme le déblocage de certains dossiers d’investissement et l’aménagement de zones industrielles et touristiques. De même, il a souligné l’intérêt de l’assainissement financier de certains établissements publics. Par ailleurs, il a précisé que des réformes essentielles tardent à venir (code du travail, réforme de la fiscalité, réglementation du droit de grève, généralisation de la couverture médicale, indemnité pour perte d’emploi et le code des assurances). Aussi, pour mettre en place une stratégie plus rationnelle, la CGEM a proposé une approche sectorielle sélective portant sur l’instauration d’un partenariat « gagnant-gagnant », appelée aussi contrat-programme qui lie le gouvernement et les professionnels.