«Le Maroc est un pays important pour nous parce qu’il constitue une réussite et nous tenons à y maintenir nos positions et notre leadership». Des propos tenus par le PDG de Lafarge, Bruno Lafont, lors d’une rencontre avec la presse tenue, lundi 15 juillet, en marge d’une courte visite qu’il effectue à Casablanca et Rabat.
D’abord sur le plan purement business, le Maroc est une des implantations les plus en vue du groupe. Quelques chiffres pour s’en convaincre : 3 cimenteries d’une capacité totale de 6,7 millions de tonnes, 27 centrales à béton, une usine de plâtre et une autre de chaux, tout cela pour un effectif global de 1.040 personnes et un chiffre d’affaires global de près de 5 milliards DH.
Et malgré la baisse de forme que connaît le marché du ciment en cette année 2013, «nous croyons fermement dans le potentiel de développement que présentera le Maroc pour les années à venir», a indiqué Bruno Lafont. La preuve, le projet d’une quatrième cimenterie, prévu à Taroudant, est bien avancé pour un investissement global de 2,8 milliards DH et Lafarge prévoit d’investir pas moins de 8 milliards DH dans les années à venir.
Ceci pour le core business. Mais ce n’est pas tout. Sa visite au Maroc a été l’occasion pour le patron de Lafarge de réaliser de visu de belles réalisations du groupe dans des domaines très divers comme le respect de l’environnement, ou la responsabilité sociale de l’entreprise.
Ainsi, en matière de protection de l’environnement, deux exemples retiennent l’attention. D’abord la cimenterie de Tétouan qui aujourd’hui fonctionne entièrement avec de l’énergie éolienne, soit provenant d’un parc propre de Lafarge, soit achetée auprès de parcs éoliens de la région.
Selon le patron de Lafarge, il s’agit là d’une première au monde. L’autre exemple est celui de la réhabilitation des carrières qui ne sont plus exploitables en fin de vie. A ce niveau, 200.000 arbres ont été plantés sur une superficie globale de 250 hectares. Pour ce qui est de l’implication du groupe dans l’action sociale et le mécénat, on relèvera tout de même pas moins d’une centaine d’opérations à travers le Maroc couvrant des domaines comme la santé et la sécurité, l’éducation, l’employabilité et la qualité de l’habitat.
Et cette implication n’est pas près de baisser dans les années à venir, semblait promettre le patron de Lafarge qui assurait en fin de rencontre que le groupe a véritablement érigé le Maroc au rang des marchés émergents stratégiques. Des ambitions, en tout cas, qui ne semblaient pas être affectées par la spectaculaire baisse des ventes au terme du premier semestre. Voilà qui est de nature à redonner confiance au secteur…