Economie

Le pétrole sous la barre des 60 dollars

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Les prix du pétrole se sont installés lundi sous la barre des 60 dollars le baril, à des niveaux plus vus depuis six mois, en réaction à la disposition de l’Iran à négocier sur son programme nucléaire et à l’annonce d’un retour anticipé de la production de BP en Alaska. A New York, le baril de "light sweet crude" pour livraison en novembre baissait de 87 cents à 59,68 dollars vers 10h00 GMT. Il est tombé à 59,52 dollars dans la matinée, son plus bas niveau depuis le 8 mars, et un recul de 24% (près de 19 dollars) depuis son record historique de 78,40 dollars atteint le 13 juillet. A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord reculait de 93 cents à 59,48 dollars sur l’échéance de novembre, après avoir touché 59,32 dollars, également un plus bas depuis le 8 mars. «Le marché a pris un aspect effrayant… les prix dégringolent et les investisseurs tentent de sauver leurs positions», a indiqué Tony Nunan, de Mitsubishi Corp.
«Le marché apparaît baissier à cause de la situation en Iran sur laquelle semble se profiler un compromis», a-t-il estimé. Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a indiqué dimanche que son gouvernement était prêt à "tout" mettre sur la table des négociations si les membres du gouvernement américain qui envisagent un changement de régime en Iran renoncent à cet objectif. «S’ils changent leur comportement, il est possible de parler de tout», a déclaré le président iranien. «C’est l’attitude et l’approche de certains politiciens américains qui gâchent tout». Les Etats-Unis poussent à l’adoption de sanctions contre l’Iran qui a ignoré une demande du Conseil de sécurité de l’Onu de suspendre au 31 août ses activités d’enrichissement d’uranium. En outre, les prix étaient sous pression en prévision d’un retour à la normale à Prudhoe Bay en Alaska, le plus gros champ des Etats-Unis qui fournit 8% de l’offre américaine.  «BP a dit qu’il allait reprendre cette semaine la plupart de la production interrompue sur le champ de Prudhoe Bay en Alaska, soit avant le précédent objectif de fin octobre», a rapporté Michael Davies, analyste à la maison de courtage Sucden. BP a indiqué tard vendredi que les régulateurs américains lui avaient donné l’autorisation de tester, en vue d’une remise en route, l’oléoduc sur la partie orientale du champ fermée depuis le 10 août après la découverte de corrosion. BP anticipait que la remise en service du champ prendrait "environ une semaine", ce qui ramènerait la production à son niveau maximum de 400.000 barils par jour, contre une production actuelle de 250.000 barils par jour.
 Le marché restait par ailleurs tiré à la baisse par les signes de ralentissement de l’économie américaine, annonciateurs d’un fléchissement de la demande pétrolière, par le net renflouement des stocks aux Etats-Unis et aussi par l’absence d’ouragans de forte intensité dans le golfe du Mexique.

Perrine Faye  (AFP)

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