Economie

Le privé veut s’impliquer dans l’habitat social

La promotion de l’habitat social n’est pas une affaire strictement étatique. Elle concerne aussi les opérateurs privés qui ont leur mot à dire en la matière. C’est ce qui ressort d’une longue interview de M. Rachid Jamï, président de la Fédération Nationale de l’Immobilier (FNI), publiée par CGEM-INFO dans sa dernière livraison. D’abord, « la participation du privé dans cette opération est intéressante à plusieurs égards, puisqu’elle permet de soulager les caisses de l’Etat et d’employer plus de personnes », a déclaré M. Rachid Jamï. Ensuite, le privé est le seul secteur capable de réussir les chantiers de l’habitat social.
Le président de la FNI explique que la mobilisation de ce secteur permettra « de sortir l’argent qui dort au niveau des secteurs financiers et de promouvoir de nouveaux marchés comme le marché hypothécaire ou le marché de titrisation ». Reste que la seule bonne volonté est insuffisante pour enclencher cette dynamique. Le patron des professionnels de l’immobilier estime que le résultat de l’action des organismes sous tutelle « n’a pas été bon », malgré les avantages financiers et en nature reçus. Selon lui, la cause première du faible rendement de ces institutions réside d’abord dans leurs textes constitutifs. M. Jamï plaide dans ce sens pour une révision générale le statut de ces organismes.
Concernent l’action menée contre l’habitat insalubre, M. Jamï ne mâche pas ses mots. Il considère que la politique menée jusqu’à présent en la matière « est mal gérée ». Et que les actions entreprises « n’ont servi à rien ». Soit. Au même titre que la lutte contre le chômage, la promotion de l’habitat social figure aujourd’hui au centre des priorités du gouvernement. Le président du FNI rappelle à ce titre que la réalisation de 100.000 logements par an devra employer 500.000 personnes. Résultats bénéfiques croisés. Il précise cependant, que la concrétisation d’un tel objectif nécessite, outre les incitations fiscales actuellement mise en place, la mobilisation de plus d’opérateurs. Plus particulièrement les acteurs financiers et bancaires. Car une telle mobilisation implique la généralisation du crédit acquéreur et l’élargissement de son assiette, et ceci à travers une caisse de garantie pour les personnes qui ne peuvent présenter des garanties aux banques.
D’autre part, M. Jamï préconise une la révision à la baisse du rythme des réalisations à venir dans le programme gouvernemental. Concrètement, il s’agira de baisser à 1.000 au lieu de 2.500 le nombre de logements à réaliser pendant cinq années. Objectif : pouvoir bénéficier des avantages fiscaux, mais aussi attirer davantage d’opérateurs. Schématiquement, la mobilisation de 500 professionnels autour de l’objectif de 200 logements par an chacun devra permettre, selon le président de la FNI la réalisation de l’objectif des 100.000 unités fixé par le Premier ministre. Des propositions qui devraient relancer le débat autour d’une question d’une grande actualité. À suivre.

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