La situation laisse perplexe. Par rapport au deuxième trimestre 2001, le chômage a augmenté de 2,7%, au cours du 3ème trimestre de la même année, établit l’enquête nationale sur l’emploi réalisée par la Direction de la Statistique. Explications. Cette hausse du taux de chômage résulte essentiellement de l’augmentation du nombre des chômeurs ruraux. Ainsi, il s’est élevé de 0,7 point, passant au niveau national de 12,3% à 13%. Au 3ème trimestre de cette année, la population active âgée de plus de 15 ans, se chiffre à 10 064 000 personnes. Par conséquent, il est relevé une baisse de 1,7% par rapport à la même période de l’année précédente. Elle s’explique également par le recul de l’activité dans les campagnes, suite aux effets de la sécheresse. Pour sa part, le taux d’activité a aussi connu une baisse. En effet, il a régressé de 2,2 points, passant de 52,5% à 50,3% entre les deux périodes. Il reste que les catégories les plus touchées, et ce n’est pas une surprise, sont les femmes et les personnes âgées de moins de 30 ans. Autre conséquence de la sécheresse : la baisse dans la création de poste d’emploi en zone rurale. Aussi, près de 210 000 postes nouveaux sont apparus en zone urbaine. En revanche, les campagnes ont vu une réduction de 234 0000 emplois. Toujours dans la même optique, l’emploi urbain s’est décru dans les branches «agriculture, forêt et pêche» de moins de 15,6% et dans «l’industrie alimentaire» de moins de 23%. En milieu rural, la première branche a enregistré une diminution de l’emploi qui représente près de 78% de la baisse totale dans cette zone. Et il est évident que les secteurs ayant le plus contribué à la hausse de l’emploi urbain, sont les entreprises publiques et semi-publiques, les entreprises privées non agricoles et les collectivités locales. Même si les enquêteurs ont souligné que cette croissance également due à l’auto-emploi, il n’en demeure pas moins que le secteur public reste le principal pourvoyeur en la matière.