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Le tourisme reprend progressivement

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Les arrivées ont marqué une hausse de 34% en 2021

Les flux des arrivées touristiques au Maroc marquent une nette progression en 2021 par rapport au niveau atteint en 2020. Elles sont passées, en une année, d’un repli de 78,5% à une hausse de 34% en 2021. C’est ce que l’on peut relever de la note de conjoncture de la Direction des études et des prévisions financières (DEPF) relevant du ministère de l’économie et des finances. «Comparativement à fin 2019, ces arrivées se sont repliées de 71,2%», précise la DEPF.

Et d’ajouter que «les nuitées réalisées dans les établissements d’hébergement classés ont progressé de 51,1% durant le mois de décembre à lui seul, en dépit de la suspension des vols passagers de et vers le Maroc. A fin 2021, ces nuitées se sont accrues de 31,8%. Elles restent néanmoins en baisse de 63,6%, par rapport à leur niveau enregistré à fin 2019». S’agissant des recettes touristiques, elles ont reculé, en glissement annuel, de 6,9% au quatrième trimestre 2021, après une hausse de 203,2% au troisième trimestre 2021 et ce, suite à la fermeture des frontières nationales intervenue fin novembre. Au terme de l’année 2021, ces recettes ont avoisiné 34,3 milliards de dirhams, en baisse de 6% par rapport à fin 2020 et de 56,5% par rapport à fin 2019 ou de 44,5 milliards de dirhams. Dans l’ensemble, la DEPF observe un retour progressif à la normale des activités économiques, et ce malgré le contexte international perturbé.

La DEPF note dans ce sens une campagne agricole 2020-2021 exceptionnelle, générant ainsi une hausse significative de la valeur ajoutée agricole (+17 ; 7% au cours du troisième trimestre 2021). «Si l’année 2022 s’annonce difficile pour ce secteur, celui-ci sera soutenu par un programme de soutien aux agriculteurs et aux éleveurs affectés, afin d’atténuer les effets des faibles précipitations et alléger leur impact sur l’activité agricole», peut-on lire de ladite note de conjoncture. Concernant les activités non agricoles, la DEPF relève une croissance de la valeur ajoutée du secteur secondaire de +6,9% au cours du T3-2021. Elle a été, en effet, soutenue par les mesures de relance. La DEPF met dans ce sens en avant l’évolution vigoureuse des secteurs qui ont pu rattraper leur niveau d’avant-crise tels le BTP, celui de l’énergie électrique et celui des industries manufacturières, parallèlement au maintien de l’évolution positive du secteur extractif.

Quant au secteur tertiaire, l’ensemble des branches s’est bien comporté à l’exception des secteurs du transport aérien et du tourisme qui a bénéficié de mesures de soutien déployées à son égard. S’agissant de la demande intérieure, la DEPF indique que la consommation poursuit sa progression à fin 2021 en raison de l’orientation favorable des revenus des ménages. Cette évolution fait suite aux résultats de la campagne agricole 2020- 2021. Les transferts des MRE ont pour leur part affiché une dynamique remarquable se hissant à 36,8% à fin 2021. La situation du marché de travail s’est pour sa part améliorée avec un additionnel de 197.000 emplois rémunérés en 2021. Par ailleurs, la croissance de l’investissement se poursuit comme en attestent le raffermissement des importations des biens d’équipement, la hausse des recettes des investissements directs étrangers (IDE) et des créations des entreprises (+23,3% pour 2021), parallèlement à l’effort soutenu de l’investissement budgétaire. Quant aux échanges extérieurs, les exportations ont enregistré, à fin 2021, un niveau record se situant à près de 330 milliards de dirhams à fin 2021. Cette hausse a concerné l’ensemble des secteurs et plus particulièrement celui des phosphates et dérivés, de l’automobile, de l’agriculture et agroalimentaire, de l’électronique et de l’industrie pharmaceutique qui ont dépassé leur niveau d’avant crise.

La hausse des importations se poursuit, renforçant le déficit commercial, qui reste néanmoins à un niveau inférieur à celui d’avant-crise. Côté finances publiques, l’exécution de la loi de Finances à fin janvier 2022 fait ressortir un déficit budgétaire de 467 millions de dirhams, suite notamment à la hausse des dépenses globales à un rythme plus important que celui des recettes ordinaires. Concernant le financement de l’économie, la croissance des crédits bancaires a ralenti (+3% à fin décembre 2021), en raison du ralentissement des crédits au secteur non financier et des crédits au secteur financier.

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