Economie

Le transport aérien américain à l’aube d’une transformation

Sur la seule semaine écoulée, US Airways s’est placée sous la protection de la loi sur les faillites, United Airlines (UAL) a menacé de le faire d’ici l’automne et American Airlines (AMR) a annoncé la suppression de 7.000 emplois et une réduction de sa flotte ainsi que du nombre de ses vols. Selon les prévisions, les compagnies américaines vont perdre 5 milliards de dollars cette année. Du jamais vu depuis 1993 où le trou avait dépassé 4 milliards de dollars.
A l’origine de cette descente aux enfers, la récession qui a touché l’économie américaine sur les trois premiers mois de 2001, la faible reprise après les attentats du 11 septembre et une structure de coûts défavorable avec des salaires élevés et une importante dispersion géographique. Des grands noms vont probablement disparaître. Eastern Airlines et Pan American n’avaient pas survécu à la crise du début des années 90 alors que TWA avait poursuivi son existence cahin-caha avant de se faire absorber l’an dernier par AMR. « United et US Airways ont laissé les fous gérer l’asile. Leurs coûts salariaux se sont envolés et ils se sont ensuite répercutés sur toutes les autres compagnies », affirme Barbara Beyer, présidente de la compagnie de consultants Avmark. « Je pense que l’avenir d’United est sombre, très sombre, même comparé à celui d’US Airways qui peut inciter à l’optimisme », renchérit Jon Ash de Global Aviation Associates. Les pilotes et le personnel d’United ont une part prépondérante dans la gestion de la compagnie et ont toujours négocié des conditions salariales très favorables. « Les pilotes détiennent 25%, les autres employés environ 30% et les problèmes de gestion ont empêché la compagnie de prendre des décisions difficiles mais nécessaire à sa restructuration », ajoute John Ash.
Parmi les grandes compagnies, seule Southwest parvient à tirer son épingle du jeu. Elle a dégagé des bénéfices au 2e trimestre, le plus récent de l’exercice 2002, grâce à des coûts de fonctionnement réduits. Rotation maximale des avions, simplicité des procédures de réservation et d’enregistrement, services en cabine réduits, standardisation de la flotte et activités concentrées sur les lignes les plus rentables, sont les clés de son succès, à l’image des compagnies européennes Ryanair ou EasyJet.

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