La réunion ministérielle extraordinaire à Vienne aura lieu jeudi prochain. Elle a pour objectif de freiner la hausse de l’offre et restaurer sa crédibilité. Le gouvernement de Caracas, un des piliers de l’OPEP, est affaibli par une grève générale indéfinie lancée il y a une semaine et qui a déjà entraîné une paralysie de 80% de la production, selon l’opposition.
Les autorités affirment que ce mouvement n’a pas affecté leurs exportations pétrolières. « l’opposition chauffe à blanc la scène politique en vue d’un referendum » consultatif convoqué pour le 2 février sur le maintien ou non du président Hugo Chavez au pouvoir et « il est de l’intérêt de l’OPEP de négocier avec le gouvernement actuel une modification des quotas », selon Pierre Terzian, directeur de la revue spécialisée Pétrostratégies. « la renégociation des quotas ne peut plus attendre et la crise politique inquiétante au Venezuela est une raison de plus pour régler ce dossier délicat », a-t-il dit.
Une nouvelle répartition donnerait à Caracas un plus grand volume de production accroissant ses revenus au moment où il fait face à une crise politico-économique. Les pays de l’OPEP, hors Irak -qui n’est pas soumis au système de quotas-, n’ont jamais autant « triché » sur leur quota de production fixé depuis un an à 21,7 millions de barils par jour (MBJ). Il est vrai que ce quota est le plus bas de l’OPEP depuis 12 ans et qu’il faut remonter à la guerre du golfe de 1991 pour trouver un tel niveau. Pour le seul mois d’octobre, la surproduction a été estimée à 2,5 m MBJ, ce qui a entraîné une chute des cours du baril de brut aux alentours de 25 dollars, contre près de 29 dollars en septembre.