Pour la période de juillet à septembre, le produit intérieur brut (PIB) a progressé de 0,4% en réel par rapport au trimestre précédent et de 1,7% en rythme annuel, alors que les analystes ne s’attendaient qu’à une hausse de 0,3% et 1,2% respectivement, selon les statistiques officielles publiées vendredi.
L’économie japonaise "connaît ainsi son quatrième trimestre consécutif de croissance, ce qui confirme que son redressement graduel continue", a analysé Crédit Suisse First Boston (CSFB) dans une note à ses clients. "Même si le rythme s’est quelque peu ralenti en réaction aux progressions robustes des deux trimestres précédents (+6,3% et +3,3% en rythme annuel), l’économie a néanmoins fait mieux que son potentiel estimé" par le marché, a jugé pour sa part Ryutaro Kono, analyste chez BNP Paribas à Tokyo. La Bourse de Tokyo a favorablement accueilli les statistiques de vendredi, l’indice Nikkei terminant la séance sur un gain de 0,53%.
Les exportations, traditionnel moteur de l’économie nippone, ont cette fois apporté une contribution négative (-0,1 point) à la croissance. Mais la demande intérieure a pris le relais: sa contribution positive a été de 0,5 point, grâce à une consommation privée relativement bonne et à des investissements en capitaux robustes. De plus, les investissements publics ont progressé de 1% grâce, principalement, à la construction de… nouvelles prisons.
"Les dépenses en produits électroniques de grande consommation sont restées fortes mais les achats de biens en général ont été ternes, en raison surtout d’une chute des ventes de voitures neuves en réaction à la hausse du deuxième trimestre, quand de nouveaux modèles avaient été mis sur le marché", explique M. Kono. Il note également de fortes dépenses dans le secteur des services grâce notamment au boom des opérations sur les marchés boursiers japonais.