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L’économie nationale ralentit au premier trimestre: Une croissance de 1,7% à fin mars

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La valeur agricole se serait inscrite en baisse de 9,2% par rapport au même trimestre de l’année précédente. Les aléas climatiques en sont le principal facteur.

Les prévisions du Haut-Commissariat au Plan se confirment. La performance économique au premier trimestre n’aurait pas suivi le même élan de l’année précédente. Un ralentissement sensible a été observé à fin mars plaçant la croissance à 1,7% au moment où elle se situait autour de 5,2% un trimestre auparavant. Et pour cause : la contraction des activités agricoles. La valeur agricole se serait inscrite en baisse de 9,2% par rapport au même trimestre de l’année précédente.

Les aléas climatiques en sont le principal facteur. Le Maroc a connu depuis novembre 2015 un déficit hydrique ayant atteint en janvier les 82%, comparé à la normale saisonnière. Cette sècheresse aurait, selon le HCP, réduit le potentiel de production des cultures de 17,6% par rapport à la moyenne quinquennale.

«Les régions de Tensfit, du Tadla, du Souss, des haut et moyen Atlas en auraient été les plus sévèrement touchées», relève-t-on de la note de conjoncture du HCP. Et de préciser que «le développement des cultures printanières et la reprise modérée des activités d’élevage, permis par le retour des conditions pluviométriques favorables à partir de la mi-février, et la mise en action des mesures de soutien des prix des aliments de bétail, auraient quelque peu amorti la chute de la valeur ajoutée agricole».

En termes de prévision, la valeur ajoutée agricole poursuivrait son ralentissement. Le HCP table sur une baisse de 10,9%, ce qui porterait la croissance économique à 1,5% contre 4,3% observée au deuxième trimestre de l’année précédente. En revanche, les activités hors agriculture auraient connu une légère décélération. Le secteur secondaire a vu ses activités s’accroître de 2,5% contre 3% un trimestre auparavant. «Cette décélération aurait été induite par une nette modération du rythme de progression des branches secondaires, dans le sillage du ralentissement conjugué des exportations et de la consommation des ménages», explique dans ce sens le Haut-Commissariat au Plan. Le secteur tertiaire a pu sauver la mise au premier trimestre 2016. Bien qu’elle soit en léger retrait, cette branche a constitué le principal soutien de la croissance non-agricole.

Dans la même optique, la valeur ajoutée industrielle a affiché un rythme modéré. Sa performance trimestrielle s’est située à fin mars autour de 2,9% contre 4,5% une année auparavant. Rappelons que le ralentissement a également concerné la demande intérieure privée. La décélération a été observée au niveau de la consommation domestique. Elle a enregistré une hausse de 3,3% à fin mars contre 5% le trimestre passé. En expliquant ce ralentissement, le HCP évoque la baisse des revenus ruraux et la quasi-stagnation de transferts des MRE. En revanche, l’investissement productif s’est renforcé de 3,6% contre une hausse de 6,7% un trimestre auparavant. Les investissements en constructions, ont affiché, à cet effet, une légère amélioration. La même tendance a été observée au niveau de l’investissement en produits industriels. Une performance qui s’inscrit dans le sillage du renforcement de 11,2% des importations de biens d’équipement et la hausse de 1,5% du flux des crédits accordés à l’équipement.

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