Le secteur des technologies de l’information et de la communication en couvrant des pans entiers de l’économie est devenu incontournable dans le paysage économique des pays. C’est dans cet esprit que s’est tenue hier, mercredi 29 octobre à Rabat, la 2ème conférence biannuelle de l’Association des anciens élèves de Telecom Paristech (ATAM).
Aussi, organisée sous l’égide du ministère de l’industrie, du commerce, de l’investissement et de l’économie numérique, la rencontre a eu pour thème «Quelle économie numérique au Maroc en 2020?».
C’est ainsi que l’ATAM a rassemblé plus de 300 invités parmi les principaux décideurs du secteur au Maroc dans le but de contribuer à la réflexion sur les nouvelles perspectives de l’économie numérique et d’en tirer des propositions pour le développement de ce secteur vital de l’économie.
Il s’agit des directeurs des SI des principaux ministères, des directeurs généraux et directeurs des SI de grandes entreprises marocaines, des représentants des opérateurs télécoms et des principales entreprises du secteur, ainsi que des membres de l’APEBI et de l’AUSIM.
C’est dire que le sujet n’est pas des moindres. En effet, le marché des technologies de l’information ne pèse pas moins de 3,8 trillions de dollars au niveau mondial. «L’économie numérique est devenue la pierre angulaire du développement de nouveaux métiers tels que l’outsourcing (60.000 emplois au Maroc), le e-commerce mais aussi l’organisation future des villes (Smart City)», a relevé, dans ce sens, Ahmed Rahhou, président de l’ATAM. Et de poursuivre : «Au Maroc, cette situation est largement d’actualité avec un chiffre d’affaires annuel de près de 45 milliards de dirhams, plus de 120.000 emplois, un taux de pénétration du mobile de plus de 120% et une contribution majeure à l’équilibre budgétaire public aussi bien au niveau national que local».
Pour lui, devant ce constat, nombreux sont les pays qui se sont dotés d’une stratégie nationale du secteur des technologies de l’information et de la communication pour favoriser son développement, lui permettre de contribuer pleinement aux dimensions précédemment citées et cristalliser autour d’une vision les efforts publics et les initiatives privées. «Le Maroc a eu la chance d’avoir son premier plan stratégique dédié à l’économie numérique et baptisé Plan Numeric 2013. Ce plan, avec des réussites diverses, a indéniablement eu le mérite d’exister.
À son terme, il paraît cependant critique de relancer aujourd’hui la dynamique en capitalisant sur ses réussites et surtout en y apportant les améliorations requises à une mise en œuvre plus efficace», a souligné M. Rahhou.
Ainsi, en gros, le but de la conférence a été de présenter une perspective intégrée du modèle de développement du secteur aujourd’hui au Maroc, de dresser un état des lieux, d’identifier les principaux gaps de performances vs benchmark et de faire des recommandations concrètes autour d’une vision intégrée.