L’économie palestinienne est sur le point de s’effondrer et ne se maintient que grâce à l’aide extérieure, selon un nouveau rapport de l’ONU publié par le bureau de l’envoyé spécial de l’organisation dans la région.
Les taux de pauvreté et de chômage dans les territoires palestiniens sont respectivement de 60% et 50 %, indique le rapport, notant qu’Israël doit à l’autorité palestinienne plus de 600 millions de dollars au titre des impôts collectés dans les territoires. Le document attire également l’attention sur les conséquences psychologiques de la détérioration des conditions de vie des populations palestiniennes, affirmant que le désespoir et le manque de perspectives ne peuvent que nourrir la haine et la violence.
Le rapport demande aux autorités israéliennes d’adopter des mesures destinées à soulager les souffrances des populations civiles et invite les donateurs internationaux à poursuivre leurs efforts financiers pour parer à cette « crise humanitaire grave ». d’autre part, Terje Roed-Larsen, envoyé spécial de l’ONU au Moyen-orient, a affirmé vendredi devant le conseil de sécurité que seul un règlement global du confit permettrait de ramener la paix dans la région. Réitérant sa condamnation de la nouvelle flambée de violence, il a déploré la précarité de la situation sécuritaire dans la région qui, à son avis, ralentissait les efforts de réformes.
« il est très important d’améliorer la situation sécuritaire et d’assurer la distribution de l’aide humanitaire, mais aucun progrès décisif ne sera réalisé dans ces domaines sans des efforts parallèles dans le domaine politique », a-t-il déclaré. Exprimant son soutien aux positions du « quartette » sur le Moyen-orient, le conseil de sécurité a invité la communauté internationale à apporter son soutien aux initiatives diplomatiques visant à établir la paix dans la région.
Le conseil a également lancé un appel aux autorités israéliennes et à l’autorité palestinienne, ainsi qu’aux autres Etats de la région pour qu’ils coopèrent pleinement avec le « quartette ». Le « quartette » diplomatique sur le Moyen-orient, formé des représentants des Etats-unis, de la Russie, de l’Union européenne et des nations unies (ONU), s’est réuni cette semaine au siège de l’organisation pour définir ses pistes de travail et réaffirmer sa vision d’un Moyen-orient où deux Etats, Palestine et Israël, vivraient côte-à-côte en paix et en sécurité.