Secteur agricole : Une valeur ajoutée de 14,2% au quatrième trimestre
Conformément aux prévisions, le Maroc boucle l’année sur une note positive. Le dernier trimestre de l’année 2017 a été marqué par une nette reprise de l’économie nationale. Un redressement illustré par une croissance de 3,9% contre 1% enregistrée à la même période de l’année 2016. L’un des principaux gisements de cette amélioration est l’affermissement du secteur primaire. La valeur ajoutée agricole aurait affiché durant les trois derniers mois de l’année une progression de 14,2% contre une baisse de 13,7% une année auparavant. C’est ce que l’on peut relever de la note de conjoncture livrée par le Haut-Commissariat au Plan au titre du quatrième trimestre de l’année. En effet, la valeur ajoutée agricole a connu un important saut, et ce dans un contexte de baisse des prix des productions végétales. Les activités hors agriculture se sont pour leur part légèrement améliorées. Une progression de 2,8% de leur valeur ajoutée a été relevée au quatrième trimestre de l’année contre 2,6% atteinte à la même période de l’année précédente. La bonne orientation du commerce, du transport aérien et des activités touristiques a renforcé le rayonnement du secteur tertiaire. Ce dernier a vu sa valeur ajoutée croître de 7,9%. «Cette évolution aurait été portée par une hausse de 13,3% des recettes voyages et de 16% des nuitées touristiques globales», peut-on lire de la note de conjoncture du HCP. Dans le même contexte, la valeur ajoutée du secteur secondaire a connu un affermissement au quatrième trimestre de l’année. Elle s’est consolidée en effet de 3% tirée principalement par la progression de 13,9% de la valeur ajoutée minière contre 3,7% enregistrée au quatrième trimestre 2016.
En outre, la demande intérieure privée aurait poursuivi sa progression. Ainsi, la consommation domestique aurait connu une évolution dans un contexte d’une légère hausse des prix à la consommation. Une progression alimentée par l’accroissement de 4,5% des crédits à la consommation et la hausse de 7% des recettes des MRE. Se référant au HCP, la demande des administrations publiques serait restée modérée sous l’effet d’une décélération des dépenses de fonctionnement. De même, les dépenses de consommation des ménages se seraient accrues de 4,2% alors qu’elles se situaient autour de 3,7% l’année précédente. Leur contribution à la croissance globale du Produit intérieur brut est passée en une année de 2,1 points à 2,4 points au quatrième trimestre de l’année 2017. Le quatrième trimestre a également été marqué par une accélération de la croissance de l’investissement. Il s’est situé aux trois derniers mois de l’année à 3,1%, soit une contribution de 0,9 point à la croissance du Produit intérieur brut. Le HCP souligne à cet égard le redressement de l’investissement en produits industriels dans le sillage d’un retournement à la hausse de 14,8% des importations de biens d’équipement. L’investissement public en infrastructure s’est également consolidé durant les trois derniers mois de l’année au moment où l’investissement en construction aurait affiché une modération.
[box type= »custom » bg= »#eeedeb » radius= »5″]HCP : Une décélération de la croissance au premier trimestre 2018
Si 2017 a globalement été bonne sur le plan économique, 2018 s’annonce moins prometteuse. Les prévisions établies par le HCP au titre des trois premiers mois de l’année augurent d’un ralentissement de la croissance économique. La cadence se décélérerait sous l’effet du repli des activités agricoles notamment après une pluviométrie automnale moins abondante. «Le taux de remplissage des barrages à usage agricole se serait situé, à la mi-décembre 2017, à son niveau le plus bas des six dernières campagnes, soit 32%. Le retour à la normale des conditions climatiques hivernales devrait limiter le repli de la valeur ajoutée agricole à 3,1% en variation annuelle, au premier trimestre 2018, au lieu d’une hausse de 14,2% une année auparavant», peut-on lire de la note du HCP. Le département d’Ahmed Lahlimi table au titre des trois premiers mois de l’année 2018 sur une amélioration de 3,2% de la valeur ajoutée hors agriculture. Chose qui favoriserait la hausse du PIB global de 2,6% contre 3,8% auparavant. L’accélération de la valeur ajoutée hors agriculture profiterait en partie de l’amélioration du climat des affaires dans les économies avancées. Ainsi, la demande mondiale adressée au Maroc grimperait de 4,5% profitant aux branches industrielles exportatrices, comme l’automobile, l’électronique, l’habillement et le textile. En revanche, les importations nationales connaîtraient un renchérissement du fait de la légère reprise prévue des cours mondiaux du pétrole. Le premier trimestre 2018 connaîtrait par ailleurs une amélioration de 2,2% de la valeur ajoutée industrielle au moment où les activités minières devraient atteindre une hausse de 5,2%, en ligne avec la modération de la demande étrangère. Le secteur tertiaire maintiendrait son rythme de progression. Sa valeur ajoutée devrait croître de 3,2%, contribuant pour environ 1,5 point à la croissance globale du PIB.
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