Economie

L’enseignement technique boudé

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L’enseignement technique est toujours à la traîne. Les recommandations de la Charte nationale de l’éducation et de la formation pour orienter les deux tiers des élèves vers les branches techniques et scientifiques n’ont rien changé à ce constat. Aujourd’hui encore, seuls 5% des lycéens ont choisi de suivre des études techniques. Nous sommes donc toujours loin du compte.
Un système d’orientation défectueux, une inadéquation entre la répartition des filières de l’enseignement technique et celles de
l’enseignement supérieur et des branches enseignées qui ne répondent pas aux besoins du marché de l’emploi sont autant d’éléments qui sont à l’origine du désamour que les élèves manifestent à l’endroit des études techniques. Une réalité qui n’est finalement pas si étonnante, vu les problèmes vécus par l’enseignement technique au Maroc en matière d’équipements pédagogiques dans les ateliers, les laboratoires et les salles spécialisés.
Les responsables du ministère
de l’Education nationale reconnaissent d’ailleurs l’existence de ces difficultés. Un plan d’action (2005/2009) a été mis en place. Il porte sur le renforcement des capacités d’accueil, l’appui pédagogique, l’élargissement des débouchés des bacheliers de l’enseignement technique et le développement de partenariats.
Même si elle accuse un léger retard, la machine est déjà en marche. L’année scolaire précédente a, en effet, été caractérisée par la mise en place des nouveaux programmes et une réorganisation profonde des filières dans tout l’enseignement secondaire qualifiant. Un nombre important d’élèves se sont orientés vers le tronc commun technologique et de nouvelles classes ont été ouvertes pour accueillir ces élèves.
Deux problèmes sont cependant venus nuancer cette tendance : l’offre actuelle reste insuffisante, que ce soit en termes de places disponibles ou de cadres enseignants.
L’année scolaire écoulée a, par ailleurs, connu l’ouverture de plusieurs chantiers pour le renforcement des structures de l’enseignement technique. Ainsi, il a été procédé à la délégation des crédits pour la réhabilitation de cinq lycées et la construction des ateliers dans six autres. L’édification d’un lycée de référence à Kénitra a également été entamée.
Pour 2007, cinq autres lycées seront réhabilités, 14 ateliers seront construits et équipés en matériel didactique. 
Ainsi, à l’horizon de l’année scolaire 2008-2009, le Maroc ambitionne d’assurer un accroissement annuel du total des effectifs scolarisés. Ils passeront ainsi de 27.714 élèves en 2004 à 88.000 élèves en 2009. La part des élèves scolarisés dans l’enseignement technique entre 2004 et 2009 devrait augmenter de 5 à 10 %.

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