L’entrepreneuriat des jeunes en débat à Tanger

Dans le cadre des initiatives pour accompagner les entrepreneurs et les porteurs de projets

Promotion. Cette rencontre reflétait, selon les organisateurs, l’importance accordée par la CGEM-TTA à l’entrepreneuriat des jeunes comme levier de développement socio-économique sur son territoire régional.

Le Maroc a pu réaliser de grands progrès en matière de promotion de l’entrepreneuriat, mais il reste encore à faire dans ce secteur. C’est ce qu’a affirmé Younes Sekkouri, ministre de l’inclusion économique, de la petite entreprise, de l’emploi et des compétences (MIEPEEC), lors d’une rencontre organisée, vendredi 17 mars, à Tanger, sous le thème «Entrepreneuriat des jeunes, levier de développement socio-économique». Dans ce sens, l’intervenant a fait part du lancement d’une étude sur «le profil de l’entrepreneuriat au Maroc», dont les résultats vont être bientôt présentés en détail. Menée par le MIEPEEC, la Banque africaine de développement (BAD) et le ministère de l’économie et des finances (MEF), cette étude fait ressortir que parmi les entrepreneurs enregistrés, «56% le sont par nécessité et non par opportunité», a précisé M. Sekkouri.

Ces personnes ont opté, a-t-il expliqué, pour l’entrepreneuriat, en raison du manque d’offre d’emploi bien adapté à leur profil. Avec un niveau de formation généralement modeste, «beaucoup de jeunes n’arrivent pas à créer ou même à entretenir leurs entreprises comme il se doit», a poursuivi le ministre.
Considérant l’entrepreneuriat comme l’un des principaux axes de développement au Maroc, le gouvernement poursuit son engagement pour la mise en place d’une multitude d’outils visant, a-t-il rappelé, à accompagner le développement de ce secteur. Il a voulu dans le programme Awrach 2 «aller plus loin avec de nouvelles dispositions pour les Très petites entreprises (TPE), surtout en matière de financement», a dit M. Sekkouri, faisant remarquer que l’entreprise peut ainsi, et en cas d’embauche d’un nouveau salarié, bénéficier d’une subvention de quelque 1.500 dirhams par mois.

Initiée par la Confédération générale des entreprises du Maroc de Tanger-Tétouan-Al Hoceima (CGEM-TTA), cette rencontre – qui s’est tenue en partenariat avec Tamwilcom et d’autres partenaires concernés, reflétait, selon les organisateurs, l’importance accordée par l’Union régionale de la CGEM à l’entrepreneuriat des jeunes comme levier de développement socio-économique sur son territoire régional. Au sein de la CGEM-TTA, «nous sommes conscients depuis très longtemps de l’importance des jeunes dans la croissance de développement du Maroc», a dit Adil Rais, président de la CGEM-TTA, faisant part que l’antenne régionale a procédé à la création d’une commission Entrepreneuriat, composée d’acteurs connus par leur expérience et leur compétence professionnelle afin d’apporter une nouvelle vision et ainsi promouvoir l’entrepreneuriat dans la région.

Les participants à cette rencontre ont convenu de l’importance de l’entrepreneuriat des jeunes dans la dynamisation de l’économie régionale, et ce à travers plusieurs initiatives pour accompagner les entrepreneurs et les porteurs de projets. «L’adoption des stratégies efficaces, particulièrement dans le cadre du programme régional de développement (PRD) 2023-27, qu’on vient d’adopter, accessibles et adaptées aux besoins des jeunes et des futurs entrepreneurs, selon les vocations territoriales et les spécificités locales, pour réaliser leur projet d’entreprise», a fait savoir Omar Moro, président du Conseil régional de TTA, tout en mettant l’accent sur «la promotion du réseautage des entreprises auprès des jeunes entrepreneurs, pour généraliser les expériences».