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Les abattoirs avicoles modernes tirent la sonnette d’alarme

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Leur association revient à la charge avec une étude à l’appui

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Les professionnels parient gros sur cette mise à niveau qui contribuerait également au développement des plates-formes de frais, de l’industrie du traitement ainsi qu’à la modernisation des marchés de proximité.

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Secteur auto-suffisant, l’aviculture a connu une grande mutation ces dix dernières années. Une transition menée avec succès grâce aux orientations stratégiques du Plan Maroc Vert. La filière a, en effet, enregistré un saut significatif, notamment sur la partie amont. Ceci se traduit par un rythme de production soutenu et une qualité de volaille conforme aux exigences internationales. Pour garantir la compétitivité du secteur, l’aval de la filière devrait toutefois se développer davantage. L’heure étant d’agir sur la distribution et la commercialisation de la volaille marocaine pour assurer une meilleure expansion de ce secteur, notamment à l’export. Pour réussir ce pari, il faut disposer de chaînes d’abattage qui répondent aux exigences internationales.

C’est d’ailleurs ce que nous confirme Omar Benayachi, président de l’Association nationale des abattoirs industriels avicoles (ANAVI). «Le pourcentage du poulet abattu et contrôlé dans les abattoirs est à 8%, soit le taux le plus faible de la Méditerranée», indique-t-il. Les professionnels concernés par l’abattage industriel avicole déplorent en effet le très faible niveau d’application des lois 49/99 et 28/07 dans leur partie aval. Le département de l’intérieur est le seul à disposer des attributions nécessaires, notamment en matière de fermeture d’établissements non conformes à la loi en vigueur. «La tutelle et l’ONSSA ont manifesté à maintes reprises leur mécontentement de la situation, malheureusement l’arsenal juridique n’est pas de leur côté. La seule autorité qui peut intervenir est le ministère de l’interieur», nous assure M. Benayachi.

Pour sortir de cette situation, l’ANAVI appelle à arrêter un plan de mise à niveau ambitieux. Ce dispositif pérennisera les acquis au niveau de l’amont et garantira la survie des 10.000 emplois directs menacés par les 14.000 tueries non agréées opérationnelles sur le terrain. Le processus de transformation, tel qu’il est pensé par l’ANAVI, serait progressif assurant ainsi une meilleure structuration de cette activité. Cette transformation porterait sur la reconversion des tueries de quartier en points de vente, la traçabilité, le contrôle de la chaîne de froid ainsi que le respect des exigences sanitaires, hygiéniques et d’équipements.

Cette refonte aura non seulement des retombées sur les professionnels mais également sur les consommateurs et surtout sur le secteur qui investirait par la grande porte le marché de l’export. Les professionnels parient gros sur cette mise à niveau qui contribuerait également au développement des plates-formes de frais, de l’industrie du traitement ainsi qu’à la modernisation des marchés de proximité.

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