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Les activités liées au tourisme durable bientôt labellisées

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L’Unité de gestion du projet d’accélération de l’économie bleue au Maroc cherche un bureau d’études pour l’accompagner dans la labellisation des activités relatives au développement durable. Chargée du suivi de l’exécution de ce projet, cette unité a été créée au sein du ministère de l’économie et des finances. Ce programme de labellisation devra être réalisé en 9 mois.

Le développement de l’économie bleue poursuit son expansion au Maroc. Récemment, un appel à manifestation d’intérêt a été lancé pour l’accompagnement de la labellisation des activités relatives au tourisme durable dans le cadre du projet d’accélération du développement de l’économie bleue au Royaume. Ainsi, le déploiement de ce projet vise à favoriser une gouvernance collaborative pour l’économie bleue et d’intégrer l’action climatique dans la pêche et le tourisme côtier. «Financé par le fonds fiduciaire Problue, le projet servira de financement parallèle au Programme pour les résultats (PPR) Economie bleue (EB) et fournira un soutien technique au gouvernement du Maroc (GdM). Le projet soutiendra le GdM avec des apports techniques et un renforcement des capacités pour développer des pratiques d’élaboration collaborative des politiques publiques, mener des consultations multipartites, fournir des preuves analytiques pour soutenir le développement stratégique, améliorer la participation des parties prenantes et intégrer les actions climatiques dans les activités clés du secteur bleu», indiquent les initiateurs de ce projet. Il en ressort trois composantes. La première est relative au développement d’une gouvernance collaborative pour l’économie bleue visant à la réalisation d’une base analytique et des conditions favorables au développement de cadres institutionnels pour l’économie bleue. La deuxième composante est liée au renforcement de la résilience et la planification intégrée avec l’objectif d’intégrer l’action climatique dans les secteurs bleus. Elle inclut deux sous-composantes, à savoir le renforcement de l’action climatique du tourisme côtier et le soutien de l’aménagement du territoire en fonction du climat. Quant à la troisième composante, elle est relative à la gestion du programme.

Améliorer les services touristiques
Ledit projet braque les projecteurs sur la région du Souss-Massa qu’il décrit comme potentiellement l’une des destinations touristiques à la croissance la plus rapide au Maroc. «L’abondance de paysages côtiers, désertiques, forestiers et montagneux ainsi qu’un riche patrimoine culturel et des communautés dynamiques peuvent contribuer au positionnement de la région en tant que lieu prisé pour une variété d’activités touristiques. En fait, il y avait une croissance significative de la destination avant la pandémie et on peut s’attendre à ce que ce taux de croissance augmente en raison de la capacité des régions à répondre aux tendances post-pandémiques. Déjà en 2022, la destination Agadir a récupéré près de 84% de ses arrivées touristiques et près de 73% de ses nuitées», explique la même source. Et de préciser : «De plus, le programme actuel de la Société de développement régional pour la promotion de la toute petite, la petite et la moyenne entreprise touristique Souss-Massa (SDR TPMET – SM) devrait améliorer considérablement la qualité globale et la durabilité des TPE-PME touristiques ainsi que l’appui à la commercialisation». Dans cette perspective, un programme de labellisation est nécessaire pour répondre à toutes les filières touristiques (hébergement touristique, agences de voyages, transport touristique, restauration touristique, guidage, animation touristique). Des normes pour chacune de ces filières devront être établies et au moins 60 TPME touristiques dans la région devraient être labellisées. «Le programme à proposer doit se baser sur la reconnaissance de l’importance du rôle des normes de labellisation pour aider les TPME touristiques à offrir une qualité de service supérieure qui reflète également les besoins et les attentes des marchés. Cela se traduit non seulement par une plus grande satisfaction des visiteurs, mais aussi, potentiellement, par une augmentation des revenus des entreprises touristiques régionales», explique la même source. Et d’ajouter : «Ces normes peuvent également aider les nouveaux investisseurs qui souhaitent positionner leurs produits et services touristiques dans un certain niveau de qualité. Les normes seront élaborées pour refléter ces critères bien reconnus à chaque niveau ou grade, fournissant ainsi une ligne directrice aux architectes, architectes paysagistes et designers d’intérieur lorsqu’ils développent un produit touristique».

A quoi servirait le programme de certification ?
Globalement, les programmes de certification sont mis en place pour améliorer la compréhension et la confiance des visiteurs dans les niveaux de qualité et de durabilité des installations et services touristiques de la destination. Ils permettent aussi au secteur de tourisme de se doter des normes spécifiques qui améliorent directement la sensibilisation de l’opérateur aux exigences d’assurance qualité et de durabilité.
Il s’agit également d’encourager l’amélioration du produit touristique en offrant des incitations pour améliorer le positionnement et le statut de certification ou de labellisation.

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