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Les chiffres à retenir: Quelles prévisions économiques pour 2017 ?

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Le processus de vote de la loi de Finances 2017 est fin prêt. Croissance, économie de la connaissance, logement, secteurs porteurs de croissance, le rapport économique et financier accompagnant le projet de loi de Finances dresse sans complaisance, les enjeux à venir pour l’année 2017.

Dans le contexte d’une économie mondiale marquée par une croissance molle et après un ralentissement de croissance au niveau national, celle-ci fera un retour progressif  en 2017. Zoom sur les principales dispositions économiques et financières du projet de loi de Finances 2017 .

Reprise pour la demande étrangère

Après trois années consécutives d’une baisse de croissance au niveau mondial, la demande étrangère en volume adressée au Maroc devrait  connaître un bond de 4,7% en 2017. Malgré la baisse des importations les principaux pays partenaires du Maroc, restent l’Espagne et la France.

Le rapport se base sur un prix du pétrole à 54 dollars le baril pour la même année, soit une augmentation progressive comparé à  2015 et 2016, un prix qui reste lié aux risques géopolitiques des pays producteurs.

Les importations énergétiques en baisse

Une baisse de 31% a été enregistrée au premier semestre de 2016, soit 12% des importations totales des marchandises. Les importations énergétiques sont en net recul puisqu’en 2015 et 2014, les  taux enregistrées étaient respectivement de 18 et 25%. De même, les importations en gasoil et fuel ont connu une baisse enregistrant un taux nettement inférieur de 2 et 27% accompagné d’une diminution des prix du transport, soit 1% au titre du premier semestre de 2016.

Les perspectives d’attrait de nouveaux IDE

Malgré la tendance de baisse mondiale, l’attractivité des IDE au niveau du secteur industriel reste prometteuse pour le Maroc . Le rapport évoque le partenariat avec la Chine, la France, les Pays-Bas, en plus de trente contrats d’investissements d’une valeur de 7,5 milliards de dirhams dans le domaine.

Transformation du secteur industriel

Selon le rapport une mutation profonde du secteur industriel marocain commence à prendre place. Les trois secteurs à fort potentiel, à savoir l’aéronautique, l’automobile et l’électronique ont  poursuivi une croissance fulgurante dans la période 2008-2015, enregistrant un taux d’exportation de 15,6%en moyenne annuelle, soit un additionnel de 40 milliards de dirhams contre une faible croissance (3%) des industries traditionnelles. Accompagnant cette mutation, les emplois hautement qualifiés ont atteint 101.500 emplois au total pour l’automobile et l’aéronautique. Le rapport dévoile également un taux de chômage de 8,6% en 2016 au second semestre  contre 8,7% en 2015 à la même période.

Performance du secteur des assurances

Le rapport évoque le dynamisme du marché marocain des assurances à tous les niveaux. Ledit rapport attribue cette tendance à «la préservation de la stabilité des fondamentaux de l’économie par les changements réglementaires et fiscaux» faisant ainsi allusion, entre autres, à l’exonération de la taxe sur les contrats d’assurance des opérations de capitalisation qui étaient soumises au taux de 3,5%.   

Equilibre budgétaire maintenu

En 2017, la valeur ajoutée agricole affichera un taux de 11,9%, après une nette baisse en 2016  (8%), tandis que la valeur ajoutée non-agricole s’accélérera pour atteindre 3,5% après une année 2016 où elle a réalisé un taux de 3%. A ce rythme le PIB non agricole va progresser de 3,6%. Quant à la demande intérieure le rapport table sur un volume de 3%. En matière de déficit budgétaire, le PLF  s’appuie sur un taux de 3% du PIB. Les recettes ordinaires en 2017 devraient atteindre 223,3 milliards de dirhams avec une hausse des recettes fiscales de 4,8% et une baisse des recettes non fiscales (17,9%). Les impôts directs sont estimés à 89,4 milliards de dirhams, avec un IS qui augmentera de 2,9%, soit 45,6 milliards de dirhams, évalué à 4,2% du PIB. L’IR pour sa part atteindra 40,9 milliards de dirhams, en progression de 5,8% comparé à 2016. 

84,6 milliards de dirhams, c’est le chiffre attendu pour les recettes globales. Des recettes dont le taux d’augmentation est de 4,5%. Dans la même lignée les recettes des droits de  la douane afficheront une hausse de 13% avec un total attendu de 8,9 milliards de dirhams. Une baisse de 0.8% pour les dépenses ordinaires de l’Etat comparé à l’année 2016 est prévue. De leur côté les dépenses de biens et services garderont le même niveau que l’année en cours. Toutefois la masse salariale en stagnation réalisera un chiffre de  106,8 milliards de dirhams.

Leila Ouchagour

(Journaliste-stagiaire)

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