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Les courtiers d’assurances brandissent la menace de grève

Hassan Boubrik, directeur général de la CNSS

Après l’échec de leurs négociations avec les compagnies

La tension entre les intermédiaires d’assurances et les compagnies bat son plein. Le bras de fer entre les deux parties persiste toujours, et ce en dépit de la médiation de l’Autorité de contrôle des assurances et de la prévoyance (ACAPS). Certes, Hassan Boubrik, président de l’ACAPS, est intervenu, en personne, en vue de trouver un terrain d’entente entre la Fédération marocaine des sociétés d’assurances et de réassurance (FMSAR), la Fédération nationale des agents et courtiers d’assurances au Maroc (FNACAM) et l’Union marocaine des agents et courtiers d’assurances (UMAC), mais le manque d’adhésion de l’ensemble des parties prenantes freine toutes les initiatives favorisant une démarche de concertation et de rapprochement.

Et pour cause : les assureurs, d’après l’UMAC, semblent faillir à leur engagement, notamment la réponse à la proposition de la déclaration de l’Union visant l’augmentation de 25% des taux actuels de commission et l’octroi d’une rémunération minimale de 250 dirhams pour chaque dossier sinistre. Chose qui a entravé le déroulement de la réunion programmée par les quatre parties (ACAPS, FMSAR,  UMAC et FNACAM) en date du 3 mai 2019.

«Le Bureau national de l’UMAC exprime son étonnement quant au comportement de négligence de la part de la FMSAR à l’égard d’une association représentative des agents et courtiers et regrette cette indifférence face aux revendications justes et légitimes d’un intervenant important du secteur», apprend-on de l’Union. Et d’ajouter que «l’assemblée générale de l’UMAC du 17 avril 2019 a attribué les pleins pouvoirs au Bureau national pour prendre, à sa discrétion, toutes les mesures légitimes et constitutionnelles à même de garantir les droits inaliénables des intermédiaires d’assurances». Face à cette situation, trois décisions ont été prises par les intermédiaires d’assurances qui restent convaincus que seule l’amélioration de la rémunération constitue une issue structurelle à leurs problèmes. Concernant leur représentativité, l’UMAC envisage de saisir le chef de gouvernement et ce à titre de rappel du courrier envoyé le 14 juin 2018. La finalité étant de demander de fixer les critères de la représentativité selon les dispositions légales et la loi 64.12 portant création de l’ACAPS. L’UMAC a par ailleurs décidé d’appeler à des grèves matérialisées par la fermeture des cabinets le 15 de chaque mois. La première grève est à prévoir le 14 juin 2019.

En cette même date, un sit-in sera organisé devant le siège de la FMSAR. Les jours à venir détermineront, en revanche, si d’autres actions seront engagées ou pas.

L’UMAC rappelle dans une récente communication qu’elle a toujours cautionné un rapprochement constructif avec la FNACAM. Deux scénarios ont été proposés dans ce sens. Citons en premier la fusion entre les deux associations et la création d’une nouvelle entité en faisant appel aux urnes.

La deuxième proposition porte sur la création d’une confédération régie par des statuts respectant les règles démocratiques dont la seule finalité est la négociation avec les intervenants du secteur, les revendications de l’intermédiation, principalement l’augmentation des taux de commission et la rémunération de frais de gestion.

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