Dans un article intitulé « Poussée de fièvre étatiste en Algérie », le journal français les Echos relève que le premier minsitre algérien Ahmed Ouyahia, a créé l’émoi en enjoignant les opérateurs publics (entreprises, banques, administrations) à passer, pour leurs projets publicitaires, par le seul canal de l’agence nationale de l’édition et de la publicité, alors que le président Abdelaziz Bouteflika, à peine réélu, avait promis de « faire des réformes économiques une des priorités de son nouveau mandat ». Pour « Les échos » qui croit « ce monopole public dépassé », le chef du gouvernement algérien a aussi « jeté un froid » en imposant aux mêmes entités publiques de ne plus faire de dépôts que dans les seules banques détenues par l’Etat.
« Ces choix, aux relents d’étatisme dépassé, révèlent souvent de vrais règlements de comptes politiques », estime un observateur de la vie économique et politique algérienne cité par le quotidien français. Aux yeux d’un observateur étranger cité également par « Les échos », la décision d’Ahmed Ouyahia résulterait aussi d’un « intense lobbying » des banques publiques inquiètes de la montée en puissance des banques étrangères en algérie.
Les deux institutions financières françaises « bnp paribas et la société générale », qui toutes deux développent une stratégie de réseau en algérie, « s’inquiètent des décisions gouvernementales », souligne le journal, faisant remarquer que « cette décision n’incitera pas les banques étrangères à participer à d’éventuelles ouvertures de capital de banques publiques algériennes, pour autant que le gouvernement se décide enfin à privatiser ».
Et le quotidien français de signaler que « ce dirigisme apparaît de fait contradictoire, voire incohérent, avec les promesses de libéralisation faites par l’algérie dans le cadre de ses négociations -pour le moment en panne- d’adhésion à l’Organisation mondiale du commerce (OMC) ».