Les émirats maintiennent leur boycott de l’union monétaire du Golfe

Le gouverneur de la Banque centrale des Emirats Arabes Unis a indiqué, lundi, que son pays n’avait pas l’intention de réintégrer l’union monétaire du Golfe, dont il s’est retiré l’an dernier, et réaffirmé le maintien de l’indexation de sa monnaie locale sur le dollar. «L’Etat des Emirats s’en tient à sa position», a déclaré aux journalistes Sultan Ben Nasser al-Suwaidi, interrogé sur un possible retour de son pays au sein de l’union monétaire du Conseil de coopération du Golfe (CCG). M. Suwaidi, qui s’exprimait peu avant l’ouverture à Abou Dhabi du 31e sommet des six monarchies du CCG à Abou Dhabi, a ajouté que les Emirats préféraient attendre «et voir l’expérience» des quatre pays du CCG membres de cette union (Arabie Saoudite, Koweït, Bahreïn et Qatar). En attendant, «nous souhaitons tout le bien aux pays qui ont décidé d’aller de l’avant dans cette union», a dit M. Suwaidi, dont le pays est la deuxième puissance économique régionale après le Royaume saoudien. Les Emirats s’étaient retirés en 2009 du Conseil de l’union, censé préparer l’avènement d’une banque centrale régionale et la naissance d’une monnaie unique, pour protester contre le choix de Riyad comme siège de la future banque du Golfe. Le Sultanat d’Oman avait exprimé dès 2007 le souhait de ne pas faire partie de l’union monétaire. Le gouverneur de la Banque centrale a par ailleurs défendu l’indexation du dirham émirati sur le dollar américain selon une parité fixe d’un dollar pour 3,67 dirhams. «Nous sommes déterminés (à maintenir) l’indexation du dirham sur le dollar. C’est la meilleure politique de change et c’est une constante dans la politique des Emirats», a-t-il déclaré. Pour justifier cette indexation malgré la volatilité du billet vert sur les marchés de change, il a indiqué que le commerce extérieur des Emirats s’opèrait à plus de 60% en dollars, principale monnaie dans laquelle sont également libellés les investissements et autres placements à l’étranger de ce riche pays pétrolier.