Les espaces de travail flexibles, une alternative de plus en plus prisée

Une tendance qui émerge depuis peu de temps

En deux ans seulement, les collaborateurs ont changé leurs modes de consommation donnant naissance à des solutions hybrides, d’où les «flexoffice». Il s’agit en effet des espaces de travail à la demande.

Il s’est imposé de lui-même en ce temps de crise pandémique. Le travail hybride est devenu aujourd’hui une donne essentielle pour assurer la pérennité des entreprises dans un contexte socio-économique de plus en plus contraignant. Une exigence qui englobe une nouvelle configuration des espaces de travail. Une transition vers plus d’agilité, d’optimisation aussi bien des espaces que des coûts. C’est autour des solutions d’espaces flexibles que des experts du marché, en l’occurrence International Workplace Groupe (IWG), JLL et Regus ont débattu, mercredi 16 mars, à Casablanca. L’occasion étant de dresser les avantages qu’offrent ces espaces en termes de productivité et de rentabilité. «Le travail hybride est avant tout la pratique du travail dans des milieux différents. C’est une tendance qui a pris forme surtout après la pandémie», fait savoir Mohamed Moudiyne, directeur commercial Afrique du nord et de l’Ouest de l’International Workplace Group (IWG).

En effet, la crise Covid a montré les limites du mode de travail classique. En deux ans seulement, les collaborateurs ont changé leurs modes de consommation donnant naissance à des solutions hybrides, d’où les «flexoffice». Il s’agit en effet des espaces de travail à la demande. Ils se présentent sous forme de bureaux privés d’une à une vingtaine de positions ou encore des espaces de travail personnalisables, des coworking, des salles de réunions et des salons d’affaires (business lounge). «On offre, dans ce sens, une solution d’une journée à un mois, 12 mois, 24 mois ou à 36 mois et ce contrairement au bail conventionnel qui est de longue durée allant de 3 à 9 ans», indique M. Moudiyne. Et de préciser que «la flexibilité est au niveau du développement des entreprises».

En analysant le développement de ces nouveaux espaces sur le marché marocain, Arthur Viseux, responsable de la gestion des transactions Maghreb à JLL, indique que la tendance n’est toujours pas à son niveau optimal mais les mentalités commencent à changer. «Nous venons de vivre deux années dramatiques ains qu’une année avec la guerre qui va être excessivement compliquée. Donc l’économie des coûts est une priorité absolue», indique-t-il. Pour sa part, Mohamed El Akel, directeur pôle conseil et commercialisation chez Collier International a déclaré : «Nous sommes dans une phase très importante. La culture de l’entreprise est en train d’évoluer un peu partout. Je pense qu’on ne pourra réellement atteindre la maturité de ce nouveau modèle que dans trois ans», affirme l’expert. Quant à William Simoncelli, président-directeur général de Carré Immobilier, il a mis l’accent sur la spécificité de ce business model. Pour l’expert, il va au-delà de la solution immobilière.

«Ce modèle n’est pas bâti seulement sur la mise à disposition d’espaces mais aussi sur l’environnement et l’inclusion entrepreneuriale qu’il favorise», souligne M. Simoncelli. L’ensemble des intervenants se sont accordés à dire qu’au-delà des gains observables en termes de coût, les espaces de travail flexible se veulent une «excellente gestion des risques» permettant aux compagnies de ne plus rester cloisonnées dans des modèles classiques.