Economie

Les établissements hôteliers revisités

Statut des établissements touristiques : les apports de la nouvelle loi. Tel est le titre d’une étude effectuée par Khalid Jnina, responsable de mission au sein du cabinet d’audit Masnaoui. Une étude, parue dans le n°118 du Bulletin d’information périodique du même cabinet, qui tombe à point nommé.
A quelques mois de la publication, le 15 août dernier, dans le Bulletin Officiel du Dahir n°1-02-176, portant promulgation de la loi sur le statut des établissements touristiques et après neufs premiers mois de résultats plutôt négatifs, une révision des lois qui régissent ce secteur s’impose plus que jamais. Mais l’application de cette loi devra attendre qu’un arrêté définissant ses normes, dont le projet est actuellement entre les mains du Conseil de gouvernement pour examen, soit publié.
La nouveauté qu’apporte cette loi a trait à deux volets majeurs : le décret ayant institué le classement de ces établissements et l’arrêté ayant fixé les normes de ce classement. Selon l’auteur, les motifs derrière l’adoption de la nouvelle loi sont multiples. Il s’agit tout d’abord des changements survenus à la nature même des séjours hôteliers. Que ce soit pour les opérateurs ou pour les touristes, la mode actuelle d’hébergement est celle des Ryads. Il était donc impératif de réorganiser ce segment.
Le vide juridique en matière de maisons d’hôtes, alors que ces dernières font l’objet d’une demande croissante, devait également être comblé. A cela s’ajoutent l’absence d’agrément du ministère de tutelle, la concurrence déloyale, la tarification non-réglementée et le non paiement des taxes. La mise en oeuvre de cette loi permettra, selon M. Jnina, de définir le cadre réglementaire de ce secteur en y intégrant les établissements à vocation touristique tels que les maisons d’hôtes, les relais, les gîtes, les centres et palais de congrès et les bivouacs. Elle permettra également de mettre à niveau la capacité hôtelière, grâce à l’octroi par les pouvoirs publics, d’un fonds de 200 millions de dirhams destiné à la rénovation des hôtels et à la réhabilitation du parc hôtelier, dégradé par manque d’entretien et d’investissement. Elle aura pour conséquence l’augmentation de la capacité globale d’hébergement, accompagnée d’un rehaussement des standards spécifiques à chaque catégorie d’hôtels.
Le but est de satisfaire les prévisions de croissance établies à l’horizon 2010, en termes de flux de touristes à accueillir. Le nouveau cadre permettra de garantir le standing de l’établissement et la qualité à la clientèle correspondante. Ceci, par la capacité de réprimander les pratiques abusives et illégales telles que la publicité mensongère, l’application de tarifs disproportionnés par rapport au standing, réservation en situation de surbooking, commercialisation du produit en l’absence d’un classement d’exploitation et des services proposés à la vente. Des facteurs qui auront un impact sur la fidélisation de la clientèle et contribueront à l’amélioration des taux de retour qui atteint aujourd’hui, avec grande peine, 1,2 , le nombre de fois où un touriste ayant visité le Maroc y retourne. Amen.

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