Economie

Les grands patrons veulent aider à réduire le déficit budgétaire

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Dans la foulée d’une initiative américaine, seize patrons français et très grandes fortunes ont signé un texte demandant «l’instauration d’une contribution exceptionnelle des contribuables les plus favorisés» afin de réduire le déficit budgétaire de la France. «Nous sommes conscients d’avoir pleinement bénéficié d’un modèle français et d’un environnement européen auxquels nous sommes attachés et que nous souhaitons contribuer à préserver», écrivent-ils dans cet appel publié mardi sur le site du journal Le Nouvel Observateur. «Au moment où le gouvernement demande à tous un effort de solidarité, il nous semble nécessaire d’y contribuer». Cet appel est notamment signé par Jean-Paul Agon, président-directeur général du géant des cosmétiques L’Oréal, Denis Hennequin, président-directeur général du groupe hôtelier Accor, Maurice Lévy, président-directeur général de Publicis, Christophe de Margerie, président-directeur général du pétrolier Total, Frédéric Oudéa, président-directeur général de la banque Société Générale, Stéphane Richard, président-directeur général du groupe de télécoms Orange et Jean-Cyril Spinetta, président d’Air France-KLM et président du conseil de surveillance du géant nucléaire Areva. Claude Perdriel, président du conseil de surveillance du Nouvel Observateur et la milliardaire Liliane Bettencourt, actionnaire de L’Oréal, y ont également apposé leur signature. Ils précisent que cette contribution devrait être calculée «dans des proportions raisonnables» afin d’éviter «les effets économiques indésirables tels que la fuite des capitaux ou l’accroissement de l’évasion fiscale». Il ne s’agit pas d’une «solution en soi : elle doit s’inscrire dans un effort plus global de réforme, tant sur les dépenses que sur les recettes», selon eux.Maurice Lévy, grande fortune de la publicité qui est également président de l’influente association des entreprises privées, avait été le premier en France à se dire favorable à une «contribution exceptionnelle» des plus hauts revenus, en écho à un appel de l’investisseur Warren Buffett, qui a proposé à la mi-août que ses «amis méga-riches» et lui-même mettent la main à la poche pour contribuer à la réduction de la dette astronomique des Etats-Unis. D’autres patrons, comme le président de la BNP Paribas, Michel Pébereau, n’ont pas souhaité signer le texte, mais ne se déclarent pas pour autant hostiles à un effort fiscal supplémentaire, précise le Nouvel Observateur.

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