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Les groupements sanitaires territoriaux sur les rails

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Le ministre de la santé et de la protection sociale, Amine Tehraoui, a exposé, lundi, lors de la séance des questions orales au Parlement plusieurs mesures qui visent à réformer le système de santé : groupements sanitaires territoriaux (GST), ressources humaines, révision du système de tarification des médicaments. Les détails.

Le ministère de la santé poursuit la mise en œuvre des groupements sanitaires territoriaux (GST) dans le cadre de la généralisation de la protection sociale. Le ministre de la santé et de la protection sociale, Amine Tehraoui, a affirmé, lundi 26 mai, au Parlement lors de la séance des questions orales que la mise en œuvre des GST a enregistré des progrès. Le premier GST devra être lancé prochainement dans la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceima. Il est important de rappeler que le directeur général de ce premier groupement territorial a été nommé par Sa Majesté le Roi Mohammed VI lors du dernier Conseil des ministres. Dans le cadre du lancement de ce groupement territorial, le ministère a procédé à un recensement détaillé des professionnels de santé, de la mise à jour de leur statut administratif et financier notamment concernant les avancements et les indemnités. Ainsi, la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceima compte 9.900 professionnels de santé répartis entre les cadres médicaux, paramédicaux, techniques et administratifs. Selon M.Tehraoui, une gestion rigoureuse est nécessaire pour assurer la continuité et la qualité des services dans la région. Par ailleurs, le ministre a révélé que son département en coordination avec les autorités concernées, notamment le ministère de l’économie et des finances, prépare les documents de référence nécessaires à la tenue du premier conseil d’administration du groupement territorial de santé de la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceima, notamment le programme annuel, la structure organisationnelle, le règlement intérieur et le statut pour les professionnels de santé. Sur le plan numérique, le ministre a souligné que son département a lancé plusieurs projets structurants dans la région qui serviront de modèle en vue de leur généralisation par la suite aux autres régions. Le système d’information hospitalier (SIH) a été généralisé à 20 hôpitaux de la région. Il a aussi été procédé au lancement d’un système numérique dans 289 centres de santé primaire, la mise en place d’une plateforme numérique de prise de rendez-vous ainsi qu’un projet de carnet de vaccination électronique.

Les mesures pour remédier à la pénurie des ressources humaines
Pour remédier au manque de ressources humaines dans les établissements hospitaliers, le ministre a indiqué qu’un total de 566 médecins spécialistes de la promotion 2025 seront affectés cette année dans les différentes régions du Royaume. M. Tehraoui a signalé que son département a alloué un total de 19.564 postes budgétaires pour les concours de recrutement régionaux entre 2020 et 2024, avec une moyenne annuelle de 3.913 postes, et ce dans l’objectif de renforcer les services de santé dans les régions. S’agissant des médecins spécialistes, le ministre a précisé que deux promotions ont été affectées en 2025, à savoir celle de 2023 avec un total de 241 médecins, et l’affectation de 454 médecins spécialistes de la promotion 2024. Selon, M. Tehraoui, cette opération a permis de rediriger les ressources humaines vers les zones souffrant d’un déficit important. A noter que 26 postes ont été ouverts à Al Hoceima, 18 à Azilal, 13 à Boujdour et 17 à Tinghir. Par ailleurs, plusieurs régions souffrant d’un manque de médecins spécialistes ont vu leurs infrastructures hospitalières renforcées par un nombre significatif de ces professionnels cette année, notamment la région de Béni Mellal-Khénifra, avec l’affectation de 71 médecins spécialistes, et la région de Drâa-Tafilalet, avec 58 médecins spécialistes. Pour sa part, la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceima a bénéficié de 71 postes, dont 26 affectés à la province d’Al Hoceima. Pour améliorer l’attractivité du secteur et garantir la stabilité des cadres de santé au niveau territorial, le ministère a mis en place plusieurs mesures incitatives. Parmi celles-ci figure la création de la fonction publique de santé, avec l’adoption d’un salaire variable selon la région, prenant en compte les spécificités de chaque zone, ainsi que le versement de primes supplémentaires pour les professionnels exerçant dans les zones difficiles et déficitaires. Le ministre a aussi précisé que les structures de travail ont été renforcées et les établissements de santé équipés dans le cadre de la mise en œuvre des groupements sanitaires territoriaux, afin de fournir un environnement professionnel adéquat et motivant, en plus de l’augmentation des indemnités de risque pour tous les professionnels de santé.

Révision du système de tarification des médicaments
Le ministre de la santé a annoncé à la Chambre des représentants le lancement d’un processus de révision approfondie du système de tarification des médicaments. Un nouveau modèle de tarification est en cours d’élaboration dans un cadre consultatif avec toutes les parties concernées, en vue d’adopter une tarification juste et transparente, assurant l’équité, basée sur des références internationales tout en tenant compte des spécificités nationales, a fait savoir le ministre. Cette réforme vise à établir un équilibre entre le pouvoir d’achat des citoyens, encourager l’accès aux médicaments innovants et garantir la pérennité de la couverture sanitaire. M. Tahraoui a également mis en avant le rôle de premier plan de l’Agence marocaine des médicaments et des produits de santé (AMMPS) dans l’organisation et le développement du secteur pharmaceutique, à travers l’amélioration des procédures d’autorisation de mise sur le marché, le contrôle, l’implication de tous les acteurs publics et privés, ainsi que le renforcement de la souveraineté pharmaceutique et de l’innovation industrielle nationale.

Baisse de 80% des cas de rougeole
Vaccination. Le ministre a annoncé une réduction de 80% du nombre de cas de rougeole au Maroc, par comparaison au pic enregistré il y a 16 semaines. Le taux d’incidence hebdomadaire national est d’un cas pour 100.000 personnes à l’échelle nationale. Cette baisse significative résulte de la mise en œuvre du plan national de lutte contre la rougeole qui a été élaboré par le ministère de la santé dès l’apparition des premiers cas au Maroc. A la date du 16 mai 2025, la vérification du statut vaccinal de plus de 10,76 millions d’enfants de moins de 18 ans est de 98,57% du groupe cible. Cette opération a permis d’identifier 754.202 enfants non vaccinés ou partiellement vaccinés. Parmi ces enfants, 586.912 ont été vaccinés, soit un taux d’achèvement d’environ 78%.
Le ministre a noté que ces efforts ont également permis l’administration d’un total de 801.702 doses de vaccin contre la rougeole, y compris des doses de rappel et préventives. Cette campagne a dépassé le seuil de 95% de couverture vaccinale contre la rougeole chez tous les enfants de moins de 18 ans, soit le taux recommandé par l’OMS.

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