La tendance observée au troisième trimestre 2021 confirme la reprise
Après une décadence, les investissements directs étrangers (IDE) au Maroc se rétablissent. Les derniers indicateurs de l’Office des changes attestent d’une reprise au titre de l’année 2021. Chose qui confirme l’attractivité du Maroc en tant que destination privilégiée des investisseurs et ce en dépit des difficultés rencontrées en ce contexte de crise. Il ressort que le flux net des IDE a affiché une hausse de 20,5% gagnant sur l’année 3,43 milliards de dirhams. Le flux a ainsi atteint les 20,17 milliards de dirhams contre 16,74 milliards de dirhams fin 2020. Tenant compte de la bonne dynamique affichée au titre de l’exercice 2021, il est utile de s’interroger sur les caractéristiques de ces investissements internationaux, en analysant le flux net aussi bien par pays que par secteur.
Les données provisoires jusque-là disponibles donnent en effet un avant-goût des principaux investisseurs étrangers du Maroc. La tendance globale ressort positive par rapport à 2020. A fin septembre 2021, la France conserve son positionnement en tant que premier investisseur étranger au Maroc. Sur les 14 milliards de dirhams réalisés au troisième trimestre de l’année 2021, l’Hexagone y a contribué à hauteur de 5,74 milliards de dirhams se situant ainsi en tête du classement. Ce flux ressort en deçà du niveau atteint à la même période de l’année précédente, soit 6,03 milliards de dirhams. Les Emirats Arabes Unis voient en effet leur flux en amélioration, soit 1,77 milliard de dirhams à fin septembre 2021 contre 945 millions de dirhams observé en 2020. Il en est de même pour les flux des IDE en provenance de la Grande-Bretagne qui se sont hissés au troisième trimestre de l’année 2021 à un total de 1,18 milliard de dirhams contre 919 millions de dirhams auparavant.
Les IDE en provenance des Pays-Bas ont vu leur flux grimper à 958 millions de dirhams à fin septembre 2021 contre un solde négatif de 214 millions de dirhams arrêtés en 2020. Le Luxembourg figure également dans le top 5 des pays de provenance des investissements directs étrangers au Maroc. Le flux affiche un redressement atteignant ainsi les 946 millions de dirhams au titre des 9 premiers mois de l’année 2021. Pour l’Espagne, le flux des IDE généré sur ladite période est de 832 millions de dirhams en deçà de ce qui a été observé une année auparavant (1,42 milliard de dirhams). Le flux net des IDE irlandais ressort pour sa part quasi stable à 506 millions de dirhams sachant qu’il se situait à 513 millions de dirhams en 2020. Même tendance pour les IDE en provenance des Etats-Unis dont le flux s’est établi à fin septembre 2021 à 439 millions de dirhams, soit à un niveau identique à celui observé en 2020. L’Office des changes dresse, par ailleurs, un tableau détaillé des flux nets des investissements directs étrangers au Maroc par secteur d’activité.
Cette analyse est établie selon la nomenclature marocaine des activités. Les industries manufacturières arrivent en tête des secteurs qui drainent les investissements directs étrangers au Maroc. Le secteur a capté à fin septembre des flux nets de l’ordre de 4,41 milliards de dirhams contre 5,44 milliards de dirhams en 2020. L’activité immobilière arrive en deuxième position avec un flux net de 3,77 milliards de dirhams en retrait par rapport à ce qui a été observé en 2020 (4,5 milliards de dirhams). Les activités financières et d’assurance arrivent en troisième position générant un flux net de 2,16 milliards de dirhams à fin septembre 2021, soit à un niveau quasi stable en 2020.
Le flux net des IDE injectés dans le secteur de l’hébergement et restauration s’est établi à 1,38 milliard de dirhams, en nette amélioration par rapport à 2020 (775 millions de dirhams). Pour ce qui est de l’agriculture, la sylviculture et la pêche, le flux net des IDE dans ce secteur s’est élevé à 819 millions de dirhams, contre 39 millions de dirhams pour les industries extractives, 243 millions de dirhams pour l’électricité, gaz, vapeur et air conditionné et 238 millions de dirhams pour le secteur de la construction.