L’identification des différentes actions à entreprendre dans le cadre de la politique de restructuration et la mise en place de quelques instruments de financement au plan interne n’ont eu qu’un impact limité sur l’ensemble du programme de mise à niveau, comme en témoignent les résultats enregistrés au cours des trois dernières années. Extrait d’une étude publiée au mois de février par le Centre Marocain de conjoncture.
Chiffres à l’appui, le nombre des dossiers agréés par le fonds réservé au financement de la mise à niveau (FOGAM) est jugé nettement en deçà des attentes.
Seuls 31 projets ont été agréés pendant la période 1998-2000, soit l’équivalent d’une enveloppe globale de 174 millions de dirhams. Aussi, selon le CMC, « le montant des crédits accordés pour ces projets a été de 112 millions de dirhams, soit une moyenne de 38 millions de dirhams annuellement ». Le gap est énorme compte tenu du niveau fixé préalablement par le FOGAM, soit quelque 100 millions de dirhams.
L’étude réalisée par les conjoncturistes du CMC lève le voile sur un autre constat. Celui de la «médiocrité» du niveau des engagements. Leur cumul au titre des trois années (1998-2000) a pu à peine frôler la moitié du cumul des crédits octroyés. Même constat pour les projets qui bénéficient de la garantie de la Caisse de Crédit et de Gestion (CCG). 320 millions de dirhams de crédits contre 160 millions de dirhams d’engagements. A quel niveau se cache la faille ? A-t-on le droit de s’interroger.
Les résultats de l’étude du CMC montre le décalage entre les attentes effectives et les moyens déployés pour les combler. Aucun résultat ne peut être obtenu si l’on ne prend pas en considération la nature des besoins réels auxquels il faut répondre efficacement, et sans trop tarder.