La croissance de l’économie mondiale a connu un ralentissement notable durant l’année 2001. Elle est passée de 3,8% en 2000 à 1,3% par rapport à l’année précédente.
Les raisons sont d’ordre majoritairement conjoncturelles, suite aux événements du 11 septembre. Il faut reconnaître que la récession américaine a entraîné dans son sillage celle du reste du monde.
C’est dans ce sens que les rédacteurs du rapport mondial du commerce et du développement, édité par la CNUCED (Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement), ont élaboré leur étude. L’équation prônée par ces observateurs, repose sur : «une forte stimulation de la demande de la part des principaux pays industrialisés pour favoriser la reprise et pour que les pays en développement (PVD), puissent sans difficultés atteindre leurs objectifs de croissance et de développement. En effet, le même document souligne que les conséquences de la détérioration de l’économie américaine, sur les PVD se sont particulièrement fait sentir par rapport à d’autres «phases de contraction».
Les chiffres à l’exportation en témoignent. Ainsi, durant l’année 2000, les exportations des PVD, après une augmentation de 14%, ont progressé de moins 1% en volume en 2001. Aussi, le taux de croissance de l’ensemble de ces pats n’a atteint que 2,1% après avoir affiché un taux de 5,4% l’année précédente. Il faut dire que les pays d’Asie de l’Est et ceux d’Amérique Latine filent également un mauvais coton. Seuls rescapés, la Chine et l’Inde qui ont toutefois enregistré un taux de croissance, comme c’est le cas pour l’Inde, excédent sensiblement le résultat de l’année 2000. En fait, les stratégies de stimulation de la demande interne ont été entreprises et la plupart des économies asiatiques ont enregistré une croissance positive au dernier trimestre de l’année précédente.
Le continent noir, pour sa part, même s’il maintient un faible taux, reste stable toutefois. Encore plus, l’assouplissement des politiques monétaires des pays industrialisés n’a pas favorisé les transferts de capitaux au profit des pays émergents. La principale crainte des auteurs du rapport réside dans l’interruption de «la poussée des années 90». Du côté des européens, les observateurs soulignent que : «bien qu’un euro faible ait contribué à soutenir la demande extérieure, dans un contexte international, la politique monétaire de la zone euro a été une politique restrictive». Les contraintes demeurent inhérentes au défaut de «confiance des consommateurs », et de celle des structures économiques. Il faut que le potentiel de confiance croisse afin de pousser vers la hausse l’investissement et les dépenses de consommation. Comme le conclu le rapport : «la politique monétaire ne semble pas pouvoir à elle seule fournir l’impulsion requise».