Economie

Les monarchies du Golfe comptent constituer un bloc économique

Les monarchies pétrolières du Golfe, dont les dirigeants se sont réunis hier en sommet à Mascate, veulent avancer sur la voie de l’intégration économique pour former un important bloc régional.
Les chefs d’Etat du Conseil de coopération du Golfe (CCG – Arabie Saoudite, Emirats Arabes Unis, Koweit, Qatar, Oman et Bahrein) devraient approuver la mise en place d’une union douanière dès le 1er janvier 2003. Ce projet, qui se traduira par une harmonisation des droits de douanes à 5 %, ouvrira la voie à une intégration économique régionale, incluant la création d’une monnaie unique en 2010, selon des participants. Le projet a fait l’objet d’une recommandation des chefs de diplomatie lors d’une réunion préparatoire samedi en présence des ministres des Finances. « Nous nous sommes mis d’accord sur la convention économique, l’union douanière et la monnaie unique », a déclaré à la presse le ministre omanais des Affaires étrangères Youssef ben Alaoui ben Abdallah.
La mise en place d’une union douanière est une condition posée par l’Union européenne (UE), le principal partenaire commercial du CCG, à la conclusion d’un accord de libre-échange, en discussion depuis 13 ans. Le CCG, dont l’économie dépend à plus de 80% du pétrole, se plaint des taxes de l’UE sur ses exportations d’aluminium et pétrochimiques. En avril, il avait menacé de renoncer au projet de libre-échange, accusant l’UE de ne pas prendre en considération ses intérêts stratégiques.
En 2000, les exportations de l’UE vers le CCG ont atteint près de 30 milliards de dollars, contre près de 18 mds USD d’importations, avait indiqué récemment le secrétaire général du CCG Jamil Al-Hujailan.
La presse régionale soulignait dimanche l’urgence d’une intégration économique.
« Les citoyens du CCG attendent (de leurs dirigeants) qu’ils accélèrent cette intégration face à un monde nouveau où les grands blocs économiques tiennent les rênes », écrivait le quotidien saoudien Al-Jazirah. « Nous n’avons pas de temps à perdre. Les défis auxquels nous faisons face nécessitent plusieurs décisions, dont la plus importante est la réalisation d’une véritable intégration », renchérit Okaz, autre journal saoudien. La rencontre, marquée par l’absence pour des raisons de santé des chefs d’Etat d’Arabie Saoudite, du Koweït et des Emirats Arabes Unis, doit par ailleurs évoquer la situation en Afghanistan et la crise entre l’Inde et le Pakistan.

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