La situation économique du Maroc en ce début 2013 reste instable et incertaine. C’est ce qui ressort de la note de conjoncture publiée par la Direction des études et des prévisions financières (DEPF), relevant du ministère de l’économie et des finances, au titre du mois d’avril 2013. À ce titre, la note relève que les indicateurs conjoncturels disponibles, pour les premiers mois de l’année 2013, augurent d’une situation économique contrastée, au niveau national. En effet, si les activités minières aux côtés du BTP, de l’électronique, de l’aéronautique et de la consommation de l’énergie électrique accusent des baisses qui restent toutes limitées, les secteurs agricole, touristique et de la pêche maintiennent une croissance positive. En outre, la performance attendue au niveau de l’agriculture ne manquerait pas d’avoir des retombées positives sur les autres secteurs de l’économie, notamment le commerce et le transport, et sur le développement de la demande intérieure. D’un autre côté, le bon comportement des investissements directs étrangers, des émissions au titre de l’investissement du budget de l’Etat et de la valeur des importations des biens d’équipement à fin février 2013 augure d’une orientation positive de l’effort d’investissement début 2013. S’agissant du commerce extérieur, la DEPF relève un allègement de la dégradation de la balance des biens et services. Cette petite reprise a été enregistrée durant les deux premiers mois de l’année 2013, résultant d’une baisse des importations de biens et services de 6,7% et d’un recul de 1% des exportations.
Par ailleurs, la note souligne que la situation des finances publiques, à fin février 2013, a été marquée par une évolution positive des recettes ordinaires et ce, malgré la quasi-stagnation des recettes fiscales. Quant aux dépenses, elles n’ont pas connu une augmentation exceptionnelle sauf pour la masse salariale. Enfin, concernant les crédits bancaires, la DEPF fait état d’un ralentissement du rythme de progression à fin février 2013. Aussi, par objet économique, ce ralentissement a concerné les différentes catégories de crédit, notamment les crédits de trésorerie, à la consommation, immobiliers et à l’équipement.
Cette situation nationale fait écho à la situation de l’économie mondiale dont la reprise se poursuit à un rythme modéré en 2013. En effet, le FMI prévoit désormais une croissance du PIB mondial limitée à 3,3% cette année contre 3,5% attendue initialement en janvier et 3,2% estimée pour 2012. Aussi, les rythmes de croissance restent variables selon les pays et les régions. Dans ce sens, la solidité relative de la reprise dans les pays émergents (5,3% après 5,1% en 2012) contraste avec la faiblesse persistante des économies développées et la récession dans la zone euro continue de peser sur la demande mondiale d’importations. Selon l’OMC, la croissance du volume du commerce mondial devrait rester relativement faible en 2013, à 3,3%, après avoir chuté à 2% en 2012.