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Les premières Assises de la TPE en octobre

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En vue de doter ces petites structures d’un plan d’urgence

C’est officiel. Les premières Assises nationales de la TPE se tiendront au dernier trimestre de l’année. La Confédération marocaine de TPE-PME fixe ce rendez-vous pour les 25 et 26 octobre prochain. Un événement qui marquera un tournant dans l’histoire des Très petites entreprises (TPE) au Maroc. Bien qu’elle représente plus de 98% du tissu économique, la TPE reste le maillon faible de toute la chaîne entrepreneuriale. Les attentes sont ainsi grandes quant à la réussite de cet événement qui pour l’ensemble des opérateurs sera une occasion de réaffirmer les conséquences désastreuses que subissent les TPE ainsi que leur volonté de pérenniser leurs activités.

En l’absence d’un plan national qui leur est dédié, les TPE n’ont qu’une seule ambition. Celle d’avoir une visibilité sur leur avenir et participer au développement du Maroc à travers la création d’emploi, le transfert du savoir, l’encouragement de l’esprit entrepreneurial, la création de richesse, l’accompagnement de grands chantiers et la participation à la paix sociale. «Un véritable plan national de sauvetage doit être mis en œuvre, qui tient compte de l’ensemble de nos difficultés et qui propose des mesures opérationnelles qui soutiennent le développement de la TPE au Maroc», apprend-on de Abdellah El Fargui, président de la Confédération marocaine des TPE-PME.

Sur le terrain le constat reste alarmant.  La TPE est en agonie au niveau national. Ceci s’illustre par le nombre de faillites déclarées fréquemment. Entre novembre 2016 et février 2017, la confédération a recensé la faillite de près de 3.800 entreprises.  Pour donner un nouvel élan à la TPE, la confédération appelle à une révision du modèle économique. «Notre système privé a atteint ses limites, il faut un nouvel système économique au Maroc où les TPE puissent trouver la place qu’elles méritent. Ces structures doivent être écoutées et prises en considération plus que les grandes entreprises», nous précise Abdellah El Fargui. Selon le président de la confédération, Les projets de lois de Finances doivent apporter des nouveautés qui peuvent aider les TPE et éventuellement les PME à se développer et à résoudre leurs problèmes. L’urgence étant de renforcer la proximité avec ces structures en créant des antennes d’agence nationale de la promotion des TPE et PME dans toutes les régions. «il faut également associer notre confédération aux les différents dialogues qui traitent de l’avenir des entreprises au Maroc. Nous devons ainsi être présents dans l’observatoire des TPME, dans le Conseil économique, social et environnemental (CESE), dans le conseil d’administration de Maroc PME et autres», souligne M. El Fargui.

Des freins à la compétitivité

Les difficultés de financement sont le premier obstacle auquel sont confrontées les TPE. Le manque de ressources financières menace la vie des Très petites entreprises. il entrave leur capacité à innover, à exporter et à se développer. «Il faut que le gouvernement mobilise un arsenal complet de mesures, combinant des actions d’urgence et d’autres à moyen et long termes. Les grandes entreprises et les grands groupes publics et privés doivent s’engager à soutenir eux aussi les TPME à améliorer leurs produits, à innover et exporter. Notre système bancaire et financier doit être au service des TPE-PME en apportant de manière durable l’ensemble des financements nécessaires pour répondre aux besoins de trésorerie de ces entreprises», indique le président de la confédération. Aux freins précités s’ajoutent également le foncier et l’accès aux commandes publiques, des besoins vitaux au développement et à la compétitivité des TPME. La digitalisation figure parmi les défis à relever par les Très petites et moyennes entreprises. En revanche, les chefs de ces structures insistent à ce qu’ils soient écoutés. Ils œuvrent à ce que la confiance soit instaurée entre eux et les différentes administrations, en l’occurrence la Direction générale des impôts, la CNSS et les différents départements relevant du ministère de l’emploi.

Défis et vision de la confédération des TPE-PME

Réussir à faire adhérer plus de 15% des TPE et PME marocaines d’ici 2020. Tel est le défi que se fixe la Confédération marocaine des TPE-PME. En parallèle, des challenges d’ordre organisationnel, professionnel, patronal et structurel restent à relever par la confédération. C’est dans ce sens que le porte-parole des TPE-PME poursuit sa structuration régionale et provinciale. A moyen terme, la confédération ambitionne d’être une force de proposition pour l’ensemble des acteurs en vue de représenter au mieux la TPE-PME et défendre sers intérêts. L’heure étant également à développer des moyens de communication efficaces pour informer ces structures des nouveautés législatives ou sectorielles. 

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