Le ministère de la Prévision et du Plan a rendu public le rapport de «synthèse des réalisations des deux premières tranches du plan de développement économique et social 2000-2004 ». Ce document est le fruit de l’institution de la commission du suivi d’exécution du plan de développement économique et social 2000-2004. L’intérêt de cette étude réside dans le travail comparatif réalisé par les analystes du département de la programmation.
En effet, il s’agit d’une réelle confrontation des prévisions et des résultats effectivement enregistrés. C’est ainsi qu’on apprend que : «la croissance économique n’a pas dépassé le 1% contre les 5% retenus par le Plan, comme taux moyen de croissance». Les explications sont inhérentes à «la persistance de la sécheresse, qui a notamment influé sur le secteur primaire. Aussi, la production agricole a diminué de 16,2%. Et ce sont toujours les effets du secteur agraire qui ont contribué en 2001 à un niveau de croissance de 6,5%. Il faut dire que la production s’était améliorée à raison de 27,3%.
Par ailleurs, le même support souligne que : «la croissance du produit brut non agricole a atteint 3,6% en 2000 et 3,7% en 2001». Autre manquement aux prévisions retenues par le Plan. C’est en matière de consommation finale réelle des ménages résidents. Elle s’est légèrement améliorée, elle passe de 2,3% en 2000 à 3,9% en 2001. Le taux de croissance par tête se fixe à 0,7% en 2000 et 2,3% en 2001. La moyenne annuelle quant à elle affiche un taux de 1,5%, contre les 2,4% annoncés précédemment par le Plan. L’indice du coût de la vie n’avait pas dépassé 1,9% en 2000 et enregistre 0,6% en 2001, grâce à la baisse des prix des produits alimentaires de 1% en 2001.
En ce qui concerne les investissements, après une augmentation de la formation brute du capital fixe (FBCF) de 3,8% en 2000 (bâtiment et travaux publics), l’année précédente fut plus calme. C’est ainsi que la FBCF dans le PIB est estimée à 22,8% en 2001 contre 24% en 2000. Ce qui se traduit par une moyenne annuelle de 23,6%. Relativement au taux de chômage, le Plan avait préconisé une réduction à moins de 12,5% à l’horizon 2004. En 2001, ce taux enregistre 12,5% sur le plan national.
Quant aux finances publiques, les années 2000 et 2001 ont dénoté par une progression constantes des dépenses courantes, avec respectivement des taux de 5,7% et 10,5%. Les raisons résident dans la hausse de 5,9% du service de la dette publique et celle des dépenses de compensation suite à l’augmentation des prix du pétrole en 2000. De plus, la mise en application des clauses du dialogue social en 2001 ont accéléré le processus. Le seuil des dépenses ordinaires fixé par le Plan a été dépassé. Ce dernier prévoyait une stabilisation des dépenses courantes à un taux annuel de moins de 5%, contre les 7% enregistrés en moyenne au cours des années 2000 et 2001. En matière de d’exécution du budget, c’est la réforme du système de contrôle qui reste préconisé.