Les recettes ordinaires du Trésor se sont chiffrées à 30,5 milliards DH au titre des deux premiers mois de l’année 2012, marquant une hausse de 9,7%. C’est l’un des points relevés par la revue de la conjoncture économique, monétaire et financière du mois d’avril 2012, publiée mensuellement par Bank Al-Maghrib. Aussi, selon la banque centrale, ce résultat reflète un accroissement des recettes ordinaires, essentiellement tiré par les rentrées fiscales, ainsi qu’un recul des dépenses, plus marqué pour celles des investissements. Le tout est le résultat du solde de l’exécution du budget par un déficit budgétaire de 11,3 milliards de dirhams, en amélioration de 2,1 milliards comparativement à fin février 2011. Ainsi, les recettes ordinaires du Trésor recouvrent une progression de 12,8% des recettes fiscales et une baisse de 699 millions DH de celles non fiscales comparativement à fin février 2011.
S’agissant des recettes fiscales, la hausse est attribuable à l’amélioration de l’ensemble des impôts à l’exception de celles relatives aux droits d’enregistrement et de timbre qui ont baissé de 11%. En effet, les rentrées des impôts directs et indirects ont augmenté de 19,1 et 15,9% respectivement. Par catégorie, les recettes au titre de l’impôt sur les sociétés, d’un montant de 1,9 milliard, ont progressé de 13,2% par rapport à fin février 2011, celles de l’impôt sur le revenu, chiffrées à 6 milliards DH, ayant connu une hausse de 22,7%. De même, les recettes de la taxe sur la valeur ajoutée se sont accrues de 19,3% à 13,7 milliards DH.
Pour ce qui est des recettes non fiscales, elles sont revenues en une année de 1,5 milliard DH à 796 millions DH, en dépit de la croissance de 3,1% des revenus de monopole, les autres recettes ayant reculé de 49%. Pour leur part, les dépenses globales, se chiffrant à 47,2 milliards de dirhams, ont régressé de 2,9%, traduisant la baisse de 4,1 milliards DH des dépenses d’investissement et le recul de 3,7% de celles de fonctionnement. Selon Bank Al-Maghrib, l’évolution de ces dernières recouvre une hausse de 13,3% de la masse salariale, ainsi que des économies à hauteur de 2,8 milliards DH réalisées sur les dépenses des autres biens et services comparativement à l’année précédente. Aussi, les charges de compensation, d’un montant de 9,7 milliards DH, ont marqué une augmentation de 2,7 milliards DH comparées aux deux premiers mois de 2011.
La même source révèle que le solde ordinaire a ainsi été déficitaire de 9,8 milliards de dirhams, soit le même niveau observé en février 2011 et le financement du besoin du Trésor a été assuré par les ressources intérieures, avec un flux net de 16,8 milliards, celui du financement extérieur ayant été négatif de 1,5 milliard DH.