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Les risques financiers examinés par Bank Al-Maghrib

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Le Comité de coordination et de surveillance des risques systémiques a tenu sa 4ème réunion

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Le secteur bancaire garde un bon niveau de rentabilité et de capitalisation. Ce secteur a révélé, selon le CCSRS, une résilience aux stress-tests des chocs macroéconomiques. Dans un contexte de forte concurrence à l’octroi de crédit, «l’exposition du secteur bancaire au risque de taux d’intérêt constitue une zone d’attention qui requiert un suivi rapproché».

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Les risques macroéconomiques se sont globalement maintenus au même niveau qu’à fin 2015. C’est l’une des principales conclusions tirées de la quatrième réunion du Comité de coordination et de surveillance des risques systémiques (CCSRS) relevant de Bank Al-Maghrib, tenue récemment à Rabat. Cette décision intervient dans un contexte marqué notamment par la poursuite de la consolidation budgétaire.

Le Comité de coordination et de surveillance des risques systémiques souligne dans ce sens que les zones d’incertitude entourent toutefois les perspectives des conditions extérieures tant au niveau de la reprise d’activité dans les principaux pays partenaires (effets du Brexit) qu’au niveau des politiques commerciale et budgétaire à venir de la nouvelle administration américaine.

La quatrième réunion du CCSRS a permis d’établir un examen de la cartographie des risques du système financier. L’occasion étant également de dresser l’état d’avancement de la feuille de route inter-autorités en matière de stabilité financière au titre de la période 2016-2018. Pour ce qui est des risques émanant des conditions monétaires et financières, ceux-ci se sont atténués à la faveur de trois facteurs.

Le comité cite en premier le renforcement des réserves internationales nettes. Le deuxième facteur est lié à la légère reprise du crédit bancaire. La poursuite de la tendance baissière des taux débiteurs a également contribué à l’atténuation des risques émanant des conditions monétaires et financières.

Par ailleurs, le comité a souligné que «la morosité de l’activité non agricole a continué en 2016 de peser sur les agents non financiers qui ont enregistré une nouvelle hausse de leurs défauts de paiement». Le secteur bancaire, quant à lui, garde un bon niveau de rentabilité et de capitalisation. Ce secteur a révélé, selon le CCSRS, une résilience aux stress-tests des chocs macroéconomiques. Dans un contexte de forte concurrence à l’octroi de crédit, le comité indique que «l’exposition du secteur bancaire au risque de taux d’intérêt constitue une zone d’attention qui requiert un suivi rapproché».

Le secteur des entreprises d’assurances a également été au cœur de la réunion du Comité de coordination et de surveillance des risques systémiques. Selon les conclusions déduites, ce secteur «continue de dégager une marge de solvabilité, en couverture du risque de souscription, largement supérieure au minimum réglementaire». A ce titre le comité attire l’attention sur le passage vers un régime prudentiel basé sur les risques susceptibles de réduire ces excédents de marges. «Néanmoins, les exigences à venir liées au chantier structurant de passage vers un régime prudentiel basé sur les risques, pourraient réduire de manière substantielle ces excédents de marges», relève-t-on du comité.

Par ailleurs, les indicateurs de risques du régime des pensions civiles géré par la Caisse marocaine des retraites se sont améliorés sur le plan d’équilibre technique. Cette amélioration revient à la réforme récemment adoptée. «Néanmoins, les risques pesant sur ce régime continuent d’être une source de préoccupation majeure, la réforme susmentionnée ne permettant qu’un gain de 5 à 6 années dans l’horizon de viabilité», fait savoir le CCSRS. S’agissant de la liquidité du marché boursier, le comité a relevé une amélioration, et ce en dépit de ces niveaux globalement faibles.

Un regain d’intérêt pour le placement en instruments financiers a également été souligné par le comité qui dans ce sens a observé un accroissement du nombre de comptes titres, tiré essentiellement par la hausse du nombre d’investisseurs personnes physiques marocaines.

Leila Ouchagour

(journaliste stagiaire)

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