Economie

Les vaches laitières bientôt réimportées

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Mohand Laenser l’a annoncé mardi dernier en réponse à une question orale à la Chambre des conseillers. Le Maroc fera recours à l’importation des vaches laitières, et ce pour, selon le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, «accroître le cheptel » et parvenir à l’autosuffisance. Depuis l’année 2000, le Maroc interdit l’importation des vaches laitières, suite à la prolifération de certaines maladies dans plusieurs pays, notamment la maladie de la vache folle. Le ministère qui dit suivre de près l’évolution des statistiques de l’Organisation mondiale de la santé animale, n’a pas encore fixé la liste des pays desquels seront importées ces vaches. Laenser a toutefois tenu à rassurer le consommateur en annonçant une série de mesures d’accompagnements.
Ainsi, l’importateur devra se conformer à un cahier des charges rigoureux. Un suivi de l’état des vaches importées sera institué. D’un autre côté, c’est aux pays qui veulent exporter vers le Maroc de faire une demande. L’agrément est accordé pays par pays sur la base d’une évaluation scientifique. A noter que l’importation doit être faite par des éleveurs.
Pour avoir sa patente, indispensable pour l’importation, le professionnel doit disposer entre autres, d’une étable correcte, d’un bon encadrement sanitaire et alimentaire, d’un espace pour le fourrage en fonction du nombre d’animaux… La décision a été prise après quatre ans d’observation et deux ans de discussions. « Il y a eu quelques réticences dans les rangs d’une partie des éleveurs qui, en cette année exceptionnelle, marquée par une production locale abondante en lait et en viande, n’étaient pas pressés de voir l’interdiction levée». Ces craintes ont été vite levées après des réunions de concertation, y compris avec le ministre.
La décision a finalement été prise d’un commun accord, indique une source à la direction des élévages. « Il s’agit d’un simple retour à la normale. L’interdiction était faite par rapport à un risque sanitaire ; nous avons jugé qu’elle ne se justifie plus ». Rappelons qu’en ce qui concerne la filière laitière, un plan couvrant la période 2000-2020 avait été annoncé il y a de cela quelques années.
Ce programme s’articule autour de la spécialisation des régions en système de production et la poursuite de l’amélioration génétique du troupeau.
L’élevage participe pour 28% dans le produit intérieur brut agricole et occupe 33% de la population rurale active. Si la production laitière a connu de fortes croissances, cela n’a pas été le cas pour la viande rouge qui enregistre des taux de croissance annuelle très faibles. Conséquence sans doute des sécheresses répétitives.
Pour le moment, éleveurs et importateurs attendent le mois d’octobre, date dela levée de l’interdiction. « C’est un simple retour à la normale », commente-t-on à la direction de l’élevage.
Aux laboratoires marocains de se mettre à niveau pour pouvoir réduire au maximum le risque sanitaire sur le bétail importé.

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