Au deuxième trimestre 2010, les ventes des biens immobiliers résidentiels immatriculés au niveau de l’Agence nationale de la conservation foncière, du cadastre et de la cartographie (ANCFCC) ont connu une baisse de 5,7% d’un trimestre à l’autre, pour s’établir à près de 14.735 transactions. C’est ce que relève Banque Al-Maghrib dans son rapport sur l’indice des prix des actifs immobilier (IPAI) au cours du 2ème trimestre 2010. Ce repli est lié exclusivement à la baisse des ventes des appartements. Pour leurs parts, les prix des actifs immobiliers résidentiels se sont inscrits en hausse de 1,4% au 2ème trimestre 2010. Selon Bank Al-Maghrib, cet accroissement de l’indice des prix des actifs immobiliers recouvre à la fois une progression des prix des appartements, qui représentent l’essentiel du volume de transactions, une stagnation de ceux des maisons et une baisse des prix des villas. En effet, la tendance globale par catégorie de logement montre que les prix des appartements ont progressé de 3,8% après une baisse de 3,6% le trimestre précèdent, tandis que sur un an, ils ont augmenté de 3% au lieu d’une contraction de 3,2% le 1er trimestre 2010.Cette hausse a concerné toutes les villes à l’exception d’El Jadida et de Fès, où les prix ont reculé dans un marché marqué par un nombre de ventes relativement faibles. Le volume des ventes des appartements, qui ont représenté environ 90% des transactions au cours de ce trimestre, a connu une contraction globale de 6,6% en variation trimestrielle, pour revenir à 13.221 unités. De même, les prix des maisons maintiennent leurs rythmes. Bien qu’en stagnation d’un trimestre à l’autre, les prix des maisons ressortent en hausse de 1,4% en rythme annuel, en liaison avec l’augmentation des prix dans les villes d’Oujda, de Rabat et de Tanger. Les transactions portant sur les maisons, qui représentent environ 8% du marché national, se sont établies à 1 242 transactions, en repli de 3,8% sur un an et en hausse de 0,8% d’un trimestre à l’autre. Comme il a été suscité, les prix des villas fléchissent d’un trimestre à l’autre. D’une vue trimestrielle, ces prix se sont repliés de 1,3 et de 3% sur un an. Cette chute est tirée essentiellement par la baisse de 8,4% en glissement annuel dans la ville de Kénitra. Les autres villes, pour lesquelles l’indice est calculé, ont connu une progression des prix, mais avec un nombre réduit de transactions. Le marché des villas, qui représente près de 2% du marché national, a enregistré 272 transactions, en hausse de 11% d’un trimestre à l’autre et de 11,5% sur un an. Par région, les tendances des prix ne sont pas uniformes. Les prix des actifs immobiliers résidentiels ont évolué de manière différenciée selon les villes. Ils ont baissé d’un trimestre à l’autre dans les villes de Fès, de Kenitra, d’El Jadida et Marrakech et ont augmenté dans les autres villes. Quant au volume des ventes , l’IPAI souligne que seule la ville de Meknès a connu une hausse trimestrielle de 18,4%. Dans les autres villes, notamment à Agadir, à Fès et à Casablanca, le nombre des transactions s’inscrit en baisse ramenant ainsi leurs parts dans le marché national respectivement à 4,7, 5,2 et 39,3% des transactions. La structure des ventes des biens immobiliers résidentiels au cours du 2ème trimestre 2010 confirme la prédominance des cessions d’appartements. En effet, à l’exception de la ville d’Oujda, les appartements ont représenté au moins 85% des transactions. Les ventes de villas n’ont pas dépassé 3% du total des transactions à Agadir, à Rabat, à Marrakech et à Kenitra.