À la fin de 2002, l’Etat français contrôlait majoritairement, directement ou indirectement, 1.613 entreprises, en détenant plus de la moitié de leur capital, indique mercredi l’Institut français de la Statistique et des Etudes économiques (INSEE).
Le nombre d’entreprises appartenant au secteur public français a peu évolué par rapport à l’année précédente, alors que l’emploi a diminué d’environ 12.000 personnes, passant de 1.136.600 à 1.124.300 salariés, précise l’Institut dans une étude rendue publique à Paris.
L’Etat français est également présent dans le capital de 1.200 autres entreprises, mais de façon minoritaire, ajoute l’INSEE qui constate que les échanges d’entreprises entre les secteurs privé et public ont été modérés en 2002.
« Ils se font uniquement par respiration, lorsqu’une entreprise appartenant au secteur public cède une ou des filiales à des investisseurs privés ou inversement lorsqu’une entreprise est rachetée par le secteur public », écrit-il.
La présence de l’Etat est concentrée dans cent entreprises dont il est l’actionnaire majoritaire direct. Dix d’entre elles représentent 80 % de l’ensemble des effectifs de salariés du secteur public marchand. L’INSEE précise que « les quatre groupes publics les plus importants en termes d’effectifs, la Poste, la Société nationale des chemins de fer (SNCF), France Télécom, Electricité de France (EDF) et leurs 386 filiales totalisent à eux seuls 750.000 emplois, soit deux tiers de l’ensemble des entreprises publiques ». L’Institut insiste sur la régression de l’emploi public qui ne représente que 5,2 % en 2002, contre 10,5 % en 1985, avant la loi de privatisation de 1986.
Le passage attendu cette année sous les 50 % du capital de France Télécom, voire d’Air France, devrait bouleverser ces statistiques, estime l’INSEE.