La Bourse marocaine est une jeune Bourse émergente, elle a tout à apprendre d’une Bourse aussi prestigieuse et expérimentée que la Bourse italienne. C’est ce qui est ressort de l’intervention de Aomar Yidar, président de la Bourse de Casablanca, à l’occasion d’une conférence tenue au siège de la Bourse de Casablanca, mardi 15 décembre. Cet événement organisé sous le thème, «la crise financière et les perspectives pour l’année 2010», a connu la présence de Angelo Tantazzi, président de la Bourse italienne, Giulio Frascatani et Lucas Penzani, respectivement président et secrétaire général de la chambre de commerce italienne au Maroc, et Nicola Lener, consul général d’Italie à Casablanca. M.Yidar a souligné à cette occasion, «cette rencontre n’est que le prélude à une longue coopération économique entre le Maroc et l’Italie». En effet, M. Tantazzi s’est dit «fier et prêt» à échanger son expérience avec la Bourse marocaine «à la veille d’une période de crise et de mutations économiques profondes dans les pays du monde entier». Aussi, lors de son exposé au sujet de la crise financière et des perspectives pour l’année 2010, le président de la Bourse italienne a expliqué que dans la plupart des pays à fort degré d’industrialisation, leur principale activité patine et les investissements se font rares. Ainsi, selon lui, plus le pays représente une grande industrie, plus il est touché par la crise. De ce fait, la reprise tardera à se faire sentir dans les pays industriels et se fera donc selon une nette division qui va se confirmer en 2010. En ce qui concerne le Maroc, M.Tantazzi prévoit pour l’année prochaine un taux de croissance proche de celui de 2008. Aussi, il a félicité le comportement économique du Royaume en période de crise, le qualifiant de mature et de rationnel.
Il a également prévu un redressement économique dans les pays africains et ceux du Moyen-Orient grâce à la diversification de leurs échanges commerciaux. Par contre, la reprise dans des pays tels que les Etats-Unis sera faible en 2010. En résumé, M. Frascatani a souligné que, «la crise économique mondiale entre donc actuellement dans une nouvelle phase alors que des signes d’un retour à une croissance positive apparaissent dans plusieurs pays. La bonne nouvelle est qu’une reprise, même si elle reste faible, est en cours». Et d’ajouter, «les pouvoirs publics devront réagir avec précaution au cours des mois à venir. Aussi, il faudra des mesures de relance radicales durant les prochaines années pour revenir à un bon équilibre macroéconomique et à une croissance saine. Aussi, l’aptitude à innover joue un rôle essentiel dans le rétablissement de la croissance à long terme».