Economie

Libéralisation de tous les transports en 2004

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Les opérateurs de l’ASMEX attendaient le Premier ministre de pied ferme. Beaucoup de problèmes étaient en suspens: fiscalité, financement, mais aussi transport et, d’une question à l’autre, le transport maritime par où transitent plus de 98% des échanges. Sur ce volet du transport maritime, la réponse du Premier ministre a été claire: 2004 sera l’année de la libéralisation totale du transport. La déclaration de M. Jettou venait, précisons-le, en réponse à une question directe d’un opérateur, étonné de voir la Marine marchande interdire souvent à un bateau battant pavillon marocain de décharger dans un port marocain sa cargaison chargée en Europe. Le Premier ministre a tout de suite tranché, «tout navire marocain peut en principe décharger où il veut dans les ports marocains ». En attendant que cela se concrétise sur le terrain, les opérateurs et l’ASMEX se réjouissent déjà des déclarations de M. Jettou. Plusieurs répercussions sont à attendre. Au ministère concerné, on préfère quand même pondérer la nouvelle, la déclaration ministérielle s’inscrit dans une bonne logique. « Il est insensé d’interdire certains ports au pavillon marocain qui ne détient qu’à peine 10 à 12% du tonnage du pays ». D’un autre côté, le ministère de l’Equipement de qui dépend l’exploitation des ports a déjà engagé tout un certain nombre de mesures. La procédure de la réforme de l’exploitation portuaire, liée étroitement à celle du Transport, est enclenchée depuis un certain temps. D’ici l’année prochaine, assure un cadre de ce ministère, il y aura séparation effective entre les activités commerciales et celles portant sur le service public. Jusque-là c’est l’ODEP (Office d’Exploitation des Ports) qui cumulait ces deux fonctions. Désormais, une agence sera nommée, ce sera à elle de gérer l’activité portuaire. Quant aux sociétés privées, elles auront la possibilité d’être concessionnaires des activités portuaires. Ceci pour le volet transport. L’Asmex a présenté en outre toute une série de doléances au Premier ministre par la voix de son président, Mohamed Tazi. Il s’agit des problèmes de l’exportation d’une manière générale dont le fiscal qui sera réformé en profondeur. Les exportateurs réclament, entre autres, la suppression de la taxe locale et de la patente. La question des exonérations fiscales accordées aux plate-formes d’exportation et à laquelle bien des secteurs sont exclus sera revue, a promis le Premier ministre. La mesure sera étendue aux textiliens dès 2004. Autre question abordée, le financement des entreprises à l’export. Les opérateurs souhaitent à ce niveau une baisse des taux d’intérêt, celles opérées jusque-là n’ayant pas eu d’impact important. Des doléances qui s’ajoutent à d’autres, et sur lesquelles la Primature a promis des solutions. A noter, en ce qui concerne le volet transport, que 24 heures avant cette réunion, le conseil de Gouvernement s’est penché sur le transport ferroviaire et routier. L’ONCF et l’ONT seront entièrement revisités. C’est le prélude peut-être au grand ballet général prévu en 2004. Wait and see.

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